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Le confinement a profité aux cégépiens tricheurs

Avec mes élèves de 2ème secondaire, j’aborde la réflexion éthique en leur parlant de différentes situations liées à la tricherie.

Mon amorce est cet article, concernant des étudiants au Cégep qui auraient abondamment triché pendant leurs évaluations faites à distance.

Vous trouverez l’article complet ici: https://www.ledevoir.com/societe/education/584787/education-la-tricherie-a-exploseau-cegep?fbclid=IwAR3LeIObxRyZDktV-9iD6W-A28w4NCgWeQ8cxvcDYRVNdAgTdDpxg02ZO8o

Évidemment, le but ici n’est pas de se positionner pour ou contre la triche. Ce serait un peu vain. Le but est plutôt d’aborder la question en se demandant pourquoi les élèves trichent, pourquoi on les évalue et quelles sont les conséquences à la tricherie.

Certains élèves deviennent un peu mal à l’aise quand je leur présente différentes méthodes (les classiques de notre temps, quand on n’avait pas internet, puis les variantes techno) ou encore quand je leur demande quels sont les avantages de tricher. « On dirait que tu veux nous aider à tricher, ou nous encourager à le faire! ».

Non, mais on sait que vous allez le faire quand même. La question, c’est de savoir pourquoi nous on doit vous en empêcher. Quelles sont les conséquences de le faire et surtout, qui devra assumer ces conséquences. Pourquoi on veut avoir une bonne note? Pour avoir une récompense de nos parents (motivation extrinsèque)? Pour savoir si on est sur la bonne voie et ce qu’il nous faut améliorer, le cas échéant? Pour la satisfaction du travail bien fait (motivation intrinsèque)?

Alors que beaucoup de nos élèves ont eu à suivre des cours à distance pour une plus ou moins longue période (selon les régions) et alors que les moyens technologiques permettant de tricher dépassent (avouons-le) les moyens et les compétences que nous avons pour éviter que ça se produise, il peut être utile de sensibiliser les élèves. D’autant plus que notre rôle, en tant qu’enseignants, devrait surtout être de susciter chez les élèves la curiosité, le désir d’apprendre, la motivation de connaître, plutôt que le seul désir de « performer pour performer ».

C’est aussi un bon exemple pour montrer aux élèves pourquoi on doit regarder les deux côtés de la médaille. Si on veut enrayer la fraude, le mensonge, la violence, le vol, etc., il faut d’abord se demander quelles sont les bonnes raisons que les gens ont d’agir ainsi. S’ils le font, c’est rarement par amour pur du vol, du mensonge, de la fraude ou autre. Le plus souvent, c’est parce qu’un bénéfice positif est à la clé.

Bref, voici quelques questions que je pose aux élèves pour animer la discussion:

  • Quel est l’objectif d’une évaluation?
  • Avez-vous déjà fait une évaluation à distance?
  • Comment devrait-on punir un tricheur ?
  • Qu’est-ce que tricher?
  • Pourquoi les étudiants trichent-ils?
  • Quels sont les inconvénients à la triche?
  • Quels sont les avantages de tricher?
  • Quelles sont les conséquences de tricher?
  • Quelles sont les conséquences de refuser de tricher?

Avec ce cours, j’ai eu des discussions très intéressantes avec les élèves au sujet de la tricherie bien sûr, mais aussi de la façon dont leurs familles gèrent les résultats scolaires. Comment ils perçoivent la réussite, l’objectif des examens, les informations que ces évaluations sont supposées fournir.

Pour eux, une évaluation est utile pour l’enseignant seulement. On en a besoin pour classer les élèves et c’est tout. Le concept de l’évaluation formative, qui leur permet de s’ajuster en début d’année pour aller le meilleur résultat possible à la fin, c’était une agréable révélation. Un soulagement pour plusieurs. Ils redevenaient maîtres de leur réussite, ce n’était plus soumis aux seuls caprices d’un enseignant plus ou moins exigeant.

Nous avons la chance, à notre école, d’avoir sur place une conseillère pédagogique qui nous accompagne dans la rétroaction, l’évaluation, la motivation et plein d’autres sujets. La nature de notre cours est quand même particulière (très grand nombre d’élèves, beaucoup de sujets divers, la correction doit être ultra stratégique pour nous éviter de mourir ensevelis, très peu d’heures de cours à l’horaire, etc). Si vous disposez d’une semblable ressource dans votre école, il peut être vraiment gagnant de présenter votre réalité et d’échanger avec cette personne. Nous pouvons être des acteurs extrêmement utiles dans notre milieu, alors que nous sommes souvent vus comme des porteurs d’eau, ceux qui tirent les petites matières par la queue.

Il est étrange, en 2021, d’être obligés d’expliquer pourquoi un cours qui sert à développer l’esprit critique est aussi important quand on regarde ce qui se passe autour de nous, mais il n’en tient qu’à nous de faire nos preuves!

2eme cycle, Les questions existentielles

Introduction à la philosophie

Photo de Dominika Roseclay sur Pexels.com

Dès le début de l’année scolaire, à tous les niveaux, j’explique aux élèves que le cours d’éthique et culture religieuse peut être considéré comme une introduction à la philosophie.

Leur perception de ce qu’est la philosophie est assez variable, et elle n’est pas toujours positive. Par contre, dès que j’explique qu’il s’agit de se poser des questions existentielles et d’aller s’intéresser aux différentes réponses qui ont été proposées à ces questions, avec des exemple, j’ai tout de suite des regards qui s’allument.

L’adolescence, c’est quand même un moment parfait pour s’interroger sur le sens de la vie, sur les raisons de notre existence, nos objectifs. Si on peut ajouter une petite touche de paranormal ou de trucs glauques, on marque des points.

C’est alors le moment d’expliquer comment le lien se fait avec les religions. Ce sujet qui est, avouons-le, non seulement le plus délicat à aborder mais aussi le moins apprécié par les élèves (en général).

Alors voici que j’arrive avec mon activité qui commence par le début, c’est à dire l’homme des cavernes. Le fait qu’il a commencé à enterrer ses morts, que c’est la preuve qu’il commence à se poser des questions sur la vie après la mort. Surtout le fait qu’il enterre ses morts avec des objets précieux, des vêtements, des dispositifs de protection, de paiement ou encore des outils. Je fais alors des liens avec les rituels funéraires actuels.

Manuel d’où provient le document de référence

Puis j’aborde quelques philosophes, mais surtout les différentes façons possible de croire (ou pas) en une religion (ou plusieurs). Les élèves ont souvent la perception que la religion est un abonnement exclusif et rigoureux. On prend tout, ou on prend rien. Beaucoup se déclarent athées alors qu’ils sont en fait plutôt agnostiques. D’où la petite leçon de vocabulaire dans l’exercice après.

L’exercice se réalise avec un document de travail et un document de référence. Le document de référence est en fait des textes tirés d’un manuel Tête à Tête que nous avions en classe. Les élèves sont invités à répondre à quelques questions de réflexion sur la philosophie en général, un peu de vocabulaire à l’aide du document de référence et finalement, une petite réflexion sur la définition ou la frontière entre philosophie et religion, à l’aide du texte Papillon.

Ce texte (Papillon) fait référence aux enfants dans les camps de concentration de la Seconde guerre mondiale. Laissés à eux-mêmes, ils s’étaient mis à graver des papillons dans leurs baraquements. Ces papillons étaient le symboles de leur envol prochain vers l’au-delà, vers une vie où ils ne souffriraient plus. Est-ce considéré comme une religion? Les réponses acceptées peuvent être positives ou négatives, ce qui importe est de voir comment les élèves justifient leur point de vue.

Aperçu de la présentation. C’est ça, faut que tu l’animes un peu quand même.

La présentation comporte surtout des images et peu de mots, parce que je voulais vraiment avoir une discussion vivante avec les élèves plutôt que d’avoir une partie de la classe qui lit ce qui est écrit en avant sans écouter ce qui se passe durant le cours. J’avoue aussi que c’est pour qu’ils ne sachent pas à l’avance où je les amène avec mon discours et les prendre par surprise à chaque question. Ça fonctionne généralement super bien, mais il faut penser à prendre un café de plus ce matin-là.

Aperçu du document de référence pas super facile

Le document de référence est prévu pour être récupéré à la fin de la période. Les élèves pouvaient consulter leurs notes de cours et leurs documents de travail pendant les évaluation, mais pas le manuel. Je voulais qu’ils prennent la peine d’écrire leurs réponses et de les comprendre, pas qu’on me recopie des définitions du manuel dans les évaluations. Je n’ai pas besoin d’évaluer leur capacité à recopier, surtout au deuxième cycle. Le texte n’est pas facile, mais je crois qu’il faut parfois exposer les élèves à des choses difficiles. Il faut évidemment les accompagner étroitement et les aider beaucoup, mais ça fait du bien aux élèves plus avancés qui sont parfois un peu laissés pour compte dans notre système d’éducation.

Le document de travail est conçu pour faire partie des notes de cours. J’évite de dire aux élèves que pour certaines questions, « il n’y a pas de mauvaises réponses ». Certains élèves le prennent comme une permission d’écrire n’importe quoi, d’autre y voient un défi (genre ils veulent absolument trouver une façon de répondre que le prof n’acceptera pas pour dire que ce n’est pas vrai qu’il n’y avait pas de mauvaises réponse) alors que les élèves qui font de l’anxiété de performance seront perdus et anxieux parce qu’ils ne sauront pas ce que l’on attend d’eux. Je préfère dire qu’il y a beaucoup de bonnes réponses possible. À vous de voir votre angle de travail.

Aperçu du document de travail

Voici les documents, pour ceux qui seraient tentés de se lancer dans l’aventure.

Pour la présentation d’introduction, c’est ici:

Le document de travail des élèves est ici:

Le document de référence qui l’accompagne est ici:

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

Si vous avez besoin du corrigé, faudra le demander, je ne le laisse pas direct sur les zinternets ! 

Bon cours, là!

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1er cycle, 2eme cycle, Autonomie et consommation, Les questions existentielles

La pyramide des besoins de Maslow

Je vous partage aujourd’hui un exercice que je faisais en quatrième secondaire, en guise d’introduction au thème Les questions existentielles.

Je l’ai aussi classé pour le premier cycle, parce que je n’hésiterais pas à l’utiliser également pour le deuxième secondaire, dans le thème Autonomie et consommation.

L’idée générale est de comprendre que nous ne sommes pas que des consommateurs de produits visant à combler nos besoins physiologiques. L’humain est un être complexe, dont les besoins vont au-delà de ce qui est nécessaire à la survie.

La présentation permet aux élèves de prendre en note la définition de besoin et de désir, et d’en discuter. J’y présente ensuite les étages de la pyramide de Maslow. Dans leur document de travail, les élèves sont invités à noter les titres des besoins sur leur propre pyramide.

Un aperçu de la présentation

Ensuite, il doivent identifier le besoin de la pyramide de Maslow illustré par différentes mises en situation. Les personnages s’appellent toujours Joseph et Joséphine parce que je manque d’imagination.

Un aperçu du document de travail

Finalement, un court texte parle de la fondation de l’organisme Les Alcooliques Anonymes. Ce groupe permet aux gens qui s’y impliquent de répondre à tous les besoins de la pyramide de Maslow. Les élèves doivent indiquer comment.

Par exemple, on pourrait dire que les AA répondent d’une certaine façons aux besoins physiologiques des gens parce que cesser de boire leur permet de préserver leur santé et de mieux répondre à leurs besoins de base comme avoir une saine alimentation. Et ainsi de suite. Plusieurs bonnes réponses sont possibles.

Je vous suggère fortement de faire un exemple avec les élèves, ils risquent de trouver que l’exercice n’est pas super clair autrement. D’ailleurs, je crois que cette partie de l’exercice est moins accessible à des élèves du premier cycle, je la réserverais à ceux du deuxième cycle. Mais je n’ai pas fait le test. Si quelqu’un l’essaie, j’aimerais bien qu’on m’en donne des nouvelles!

Vous pourrez trouver le fichier de la présentation ici:

Pour le document de notes de cours et les questions, c’est ici:

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1er cycle, 2eme cycle

Début d’année: la fiche de présentation

Tant qu’à parler de routine de début d’année, parlons de la fameuse fiche de présentation.

Elle existe sous différentes formes, pour différentes raisons.

Photo de Pixabay sur Pexels.com

J’ai fait la première version de la fiche la première année, quand je m’étais jetée dans une classe d’ECR à la dernière minute, sans même savoir ce qu’était le cours, parce qu’il fallait bien que je trouve un moyen de commencer l’année. Je les avais faites imprimer avec le compte de photocopies d’un collègue (je n’avais même pas encore le mien, c’est dire si c’était dernière minute!).

Il en reste que je trouve encore ces fiches utiles. Pour la plupart des élèves, elles seront lues une seule fois, en début d’année. Elles me permettent de me faire une tête sur ce qui anime ces jeunes, ce qu’ils aiment, ce qui les intéresse. Plus je vieillis, plus je trouve utile de me faire informer sur l’identité de cette jeunesse. Il ne faut pas se le cacher, chaque année est une année d’écart en plus entre mon âge et l’âge de mes élèves. Pour le meilleur et pour le pire.

Nous avons aussi l’avantage, en tant que prof d’ECR, de ne pas avoir d’examen ministériel à la fin de l’année. Je leur explique que l’examen de fin d’année sera fait par moi-même, selon les sujets qui auront été abordés pendant le cours. Nous avons une certaine marge de manœuvre que d’autres matières n’ont pas. Nous pouvons utiliser beaucoup de sujets différents. Nous pouvons passer plus de temps sur les choses qu’ils trouvent plus intéressantes et passer plus rapidement sur sujets qui les allument moins. Nous pouvons également parfois adapter les sujets ou les angles d’approche.

D’où l’intérêt de les connaître un peu mieux, à la fois comme individu mais aussi comme cohorte.

Un aperçu de ma fiche de présentation

D’un point de vue très concret, j’apprends aussi plein de choses utiles. Que ce soit le fait qu’un élève habite exclusivement chez son père et que celui-ci travaille de nuit, donc qu’il est préférable de ne pas téléphoner tôt le matin, que ce soit des problèmes de santé, des épreuves particulières (mes parents se sont séparés pendant le confinement, par exemple) ou encore des défis individuels (j’ai beaucoup de difficulté à gérer ma colère, j’en parle avec une travailleuse sociale), les élèves sont très transparents. Et si des difficultés sont rencontrées, il peut être très utile d’avoir ces informations.

Je vous partage donc bien humblement la mienne, au cas où elle vous serait utile:

Si vous préférez faire un travail plus introspectif à vos élèves, le genre de réflexion qui permet de se questionner sur son parcours scolaire, ses réussites, ses défis, ses attentes pour l’année en cours, vous trouverez peut-être que la fiche suivante est plus appropriée. Elle provient du site https://mareussite.net/infolettre/questionnaire-de-la-rentree-23-aout-2021/?fbclid=IwAR2Zzqu2QU987pxcgIsfWce3CPWeKhBU4npok37z-P1BjkRay0XmzjyDeKE

Un aperçu de la fiche Maréussite.net

Vous pouvez aussi la télécharger ici:

Comme toujours:

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1er cycle, Autres

Activité brise-glace, parce que c’est la rentrée.

Photo de Maria Orlova sur Pexels.com

Je l’avoue, je ne suis généralement pas très fan de ce genre d’activité. Quand j’enseignais en 4e secondaire, je n’en voyais pas tellement l’utilité. Les élèves fréquentaient la même école depuis un moment déjà, ils se connaissent. En tout cas, s’ils ne se connaissent pas vraiment, c’est souvent qu’il y a une raison et ce n’est pas une petite activité brise-glace organisée par la prof qui va y changer quelque chose.

J’avoue aussi que en tant que participante à quoi que ce soit, je n’aime pas beaucoup ce genre d’activité. Je n’aime pas devoir être sociable « sur commande ». Quant à se présenter devant tout le monde et dire un truc personnel devant 30 personnes qu’on n’a pas choisies, ça me donne encore des sueurs froides.

MAIS! J’aime aussi beaucoup faire travailler les élèves en équipe. Même pour des exercices tout simples qu’ils pourraient faire seuls, en silence, dans un beau rang d’oignon. C’est souvent l’occasion pour eux de discuter en sous-groupe des sujets abordés en classe (qui servent, dois-je le préciser, à alimenter la réflexion, à échanger des idées et à réfléchir!). Plusieurs préfèrent discuter avec leurs amis plutôt que devant toute la classe. Quand on regarde la composition de certains groupes, on comprend pourquoi.

Photo de Ivan Samkov sur Pexels.com

C’est aussi une belle occasion pour moi de circuler dans la classe, de regarder leur travail et de faire de la rétroaction. J’en profite aussi pour tisser des liens, discuter du roman qui traîne sur leur bureau, de leur nouvelle coupe de cheveux, etc. Pendant que les autres sont en travail d’équipe, c’est beaucoup plus discret puisque les discussions des autres créent un bruit de fond. Bref.

Donc là, je me retrouve à vouloir faire socialiser des élèves de 2e secondaire. Ils sont en « bulle ouverte » pour la première fois puisque l’année dernière, ils étaient en bulle fermée. L’année précédente, ils étaient encore au primaire.

Fait que j’ai volé une idée entendue pendant le symposium du Ministère, celle du bingo humain. Ce que j’ai trouvé sur internet ne me convenait pas, alors je l’ai refait à mon goût.

Le principe, c’est de remettre une « carte de bingo » à chaque élève. La case du milieu est gratuite, histoire de préserver les règles implicites du bingo. Dans chaque case est indiquée une caractéristique. L’élève doit y inscrire le nom d’un autre élève de la classe qui correspond à cette caractéristique. Ils peuvent écrire chaque nom (y compris le leur) une seule fois.

Aperçu de l’une des cartes

Quand ils ont rempli toutes les cases de leur carte (on pourrait y aller à la ligne pour sauver du temps. Les plus rapides m’ont ramené des cartes pleine en 10-15 minutes quand même), je leur demande de me ramener leur carte et je la leur échange contre un bonbon.

Je terminais l’exercice quand même assez vite, alors je demandais à tous les élèves de me ramener leurs cartes incomplètes pour leur donner un bonbon. On essaie de commencer l’année du bon pied, quand même.

C’était la première fois que j’essayais cet exercice.

Bilan:

C’est pas mal drôle de voir des élèves qui se promènent partout en disant: Tu connais-tu un gars qui s’appelle Simon? T’as-tu de la famille à Val D’Or? Est-ce que tu veux travailler avec des enfants plus tard? Oui! C’est quoi ton nom?

On voit aussi bien les dynamiques se dessiner dans le groupe. Ceux qui sont déjà amis, ceux qui prennent plus de place, les plus timides, ceux qui veulent performer, ceux qui font autre chose….

Je crois que je vais conserver ce petit jeu, du moins pour le premier cycle. Je ne suis pas sûre que ça fonctionnerait aussi bien au deuxième cycle. Si quelqu’un veut le tester et nous en donner des nouvelles, ce serait intéressant de nous revenir avec les résultats.

J’ai adapté mes cartes avant de vous partager le fichier pour qu’elles soient utilisables ailleurs que dans ma classe. J’ai retiré les références aux enseignants des années précédentes, aux lieux touristiques de la ville ou aux écoles primaires de Rouyn. Il vous faudra donc compléter certaines cases avec des éléments qui ont des chances de concerner vos élèves, ou encore éliminer ces cartes. Mais ajouter quelques détails ne devrait pas vous prendre un temps considérable.

Il y a quand même 32 cartes différentes, je n’ai pas fait les choses à moitié. Vous pouvez le télécharger ici:

Comme d’habitude:

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

Bon cours, là!

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Ressources pour les profs

Livre: La Bible au féminin, de Marek Halter

On peut retrouver une version intégrale comprenant les trois volumes, mais sinon il s’agit d’une série de trois livres.

Ça se lit quand même bien parce que c’est écrit plutôt sous forme de roman que de documentaire. Marek Halter y présente trois récits religieux dont les femmes sont les personnages principaux. C’est intéressant parce que ça donne un regard complètement différent sur les récits.

« Un jour, je me suis demandé si l’absence de regard féminin sur la Bible n’était pas à l’origine de tous les malentendus qui suscitent tant d’interrogations et de débats parmi les hommes. Aussi ai-je essayé de relire la Bible à travers les femmes. Brusquement tout changeait. Les événements historiques retrouvaient leur place, les invraisemblances disparaissaient. » (Marek Halter)

Le premier volume porte sur Sarah:

Longtemps, pour moi, le cycle des saisons a tourné sur lui-même sans laisser de trace. Un jour suivait un autre, mon corps n’en portait pas la marque. Je ne m’appelais pas encore Sarah, mais Saraï. On disait de moi que j’étais la plus belle des femmes. D’une beauté qui faisait peur autant qu’elle attirait. Une beauté qui a séduit Abram dès son premier regard sur moi. Une beauté qui ne se fanait pas, troublante et maudite comme une fleur qui jamais n’engendrera de fruit. Quelle est donc la longue histoire de cette femme si belle qui accompagna Abraham, père du monothéisme, sur les routes de Mésopotamie, de Canaan et d’Égypte ? Épouse aimante d’un homme promis par Dieu à fonder un grand peuple, Sarah traverse toutes les épreuves de la stérilité: le sentiment de culpabilité, le mépris, l’adultère, le choix de l’adoption ou de la mère porteuse… Passionnée et bouleversante, elle est l’une des héroïnes les plus modernes de la Bible. (leslibraires.ca)

Le second volume met en vedette Tsippora:

Il y a plus de trois mille ans, une enfant noire est recueillie au bord de la mer Rouge. On l’appelle Tsippora, l' »Oiseau ». La couleur de sa peau a déjà décidé de son avenir: nul ne la voudra pour épouse.
Un jour, pourtant, près d’un puits, un homme la regarde comme aucun autre. Il s’appelle Moïse et fuit l’Égypte.
Amante passionnée, épouse généreuse, Tsippora la Noire, l’étrangère, la non juive, porte la destinée de Moïse à bout de bras. Oubliant ses craintes et ses doutes, il entend grâce à elle le message de Dieu et léguera à l’humanité ces lois qui, aujourd’hui encore, protègent les faibles contre les forts. Hélas, son amour pour Moïse condamne Tsippora: dans la cohorte des Hébreux de l’Exode, son destin de femme à la peau noire la rattrape…
Actrice oubliée de la Bible, Tsippora est l’incarnation de l’intelligence et de l’amour. Faible parmi les faibles, la première elle comprend le plein sens du rôle accordé à Moïse.Cette lucidité fait d’elle, après Sarah, une héroïne d’une modernité confondante. (leslibraires.ca)

Finalement, le troisième volume nous fait découvrir Lilah:

Moi, je ne peux pas être avec ceux qui jettent des pierres sur des femmes et des enfants. C’est au-dessus de mes forces. Au-dessus de mon amour pour Ezra. Au-dessus de mon respect pour Dieu.
En 397 avant Jésus-Christ, à Suse, l’opulente capitale de l’Empire perse où le peuple juif vit en exil, la jeune Lilah est promise au bonheur: elle doit épouser Antinoès, brillant guerrier perse et familier de la cour du roi.
Mais Ezra, son frère bien-aimé, son complice de toujours, s’oppose à ce mariage avec un étranger. Si Lilah s’obstine, elle devra l’oublier. Elle ne peut s’y résoudre. Ezra, elle le pressent, est désigné par Dieu: il doit conduire les Juifs exilés à Jérusalem et, par-delà les lieux et les siècles, rendre vivantes les lois de Moïse. Des lois qui défendent la plus belle idée de la justice et donnent un sens aux destinées humaines.
Face à cela, combien pèse son amour pour Antinoès? Abandonnant les promesses d’un avenir doré, Lilah pousse son frère sur la route de Jérusalem et rend possible l’incroyable espoir du retour en Terre promise.
Hélas, Ezra, aveuglé par sa foi, ordonne la répudiation des épouses étrangères. Au risque de perdre la seule personne qui lui reste, Lilah s’oppose au fanatisme de son frère et organise la survie des femmes et des enfants condamnés à quitter la ville.
Avec Lilah se clôt la trilogie La Bible au féminin. Sarah, l’épouse stérile d’Abraham, pesait de tout son destin individuel face à Dieu. Tsippora, épouse de Moïse, luttait contre le racisme et l’ostracisme. En se dressant contre l’extrémisme religieux, dont les femmes sont les premières victimes, Lilah défend une magnifique idée de la dignité. (leslibraires.ca)

Ces livres sont disponibles auprès de votre libraire local, sinon sur le site des libraires par ici: https://www.leslibraires.ca/livres/la-trilogie-la-bible-au-feminin-marek-halter-9782221192283.html

(Vive l’achat local!)

Éthique en général

ShamWow et WaxVac (les entraves au dialogue)

J’aime beaucoup utiliser les exemples des infopubs pour parler des entraves au dialogues. Ce sont des exemples très faciles à comprendre parce qu’ils manquent un peu, quand même, de subtilité.

Voici un petit travail d’enrichissement que je faisais vers la fin de l’année, quand la motivation est difficile mais qu’on doit quand même faire un peu de révision sur certaines notions. C’est ludique, ça rend tout le monde de bonne humeur.

Je commençais par faire un retour rapidement sur les entraves au dialogue en utilisant la même présentation que plus tôt dans l’année. Vous pourrez la trouver ici: https://laprofdecr.ca/2021/02/25/les-entraves-au-dialogue/

Aperçu du document de l’élève avec la transcription

Le document de travail des élèves comprend une retranscription complète de deux infopubs (celle du ShamWow et du WaxVac), puis un texte de Denise Bombardier sur la mode des tatouages. On pourrait faire l’activité sans montrer la publicité vidéo aux élèves à la limite, mais hey, c’est quand même l’occasion de se gâter.

La fameuse pub du ShamWow:

La savoureuse pub du WaxVac:

Dans le document de travail, les élèves doivent identifier les éléments de texte qui sont considérés comme des entraves au dialogue, puis identifier de quelle entrave il s’agit. Ils n’ont pas à les apprendre par coeur, ils peuvent utiliser le document que je leur ai remis lors d’un cours précédent sur les entraves au dialogue. Ils pourraient aussi utiliser une liste dans un cahier ou un manuel.

Aperçu du document de travail de l’élève

Ils peuvent également travailler un texte de Denise Bombardier sur les tatouages pour faire le même exercice (cibler les phrases qui sont des entraves au dialogue et identifier ladite entrave). L’objectif de ce texte est de leur montrer que dans « la vraie vie », au cours d’un dialogue plus sérieux, les entraves au dialogue peuvent également être utilisées, mais elles sont beaucoup plus subtiles. Il est plus facile des les reconnaitre dans une infopub puisque on s’attend à l’avance à ce que les arguments présentés ne soient pas les meilleurs au monde. Par contre, dans un autre contexte, il est plus facile de les prendre pour de bons arguments.

Pour télécharger le document de travail de l’élève, c’est par ici:

Pour trouver le document de référence que j’avais précédemment remis aux élèves et la présentation qui allait avec, c’est ici: https://laprofdecr.ca/2021/02/25/les-entraves-au-dialogue/

Juste pour le plaisir des yeux, une compilation de gens qui ne savent pas comment gérer la vie dans les infopubs:

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

Si vous avez besoin du corrigé, faudra le demander, je ne le laisse pas direct sur les zinternets ! 😉

Bon cours, là!

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2eme cycle, La Tolérance

Le génocide du Rwanda

J’ai réussi à mettre la main sur l’extrait de bande dessinée qui est mentionné dans l’article qui est utilisé pour les exercices!

Avatar de vickycorichLa Prof d'ÉCR

Toujours dans le thème de la Tolérance, j’aimais bien aborder le génocide Rwandais avec les élèves. Ce sont des événements qu’ils connaissent peu. On peut prendre le temps d’expliquer les causes et comment on peut créer un climat de haine et de tensions entre deux peuples. Et bien sûr, les conséquences terribles frappent l’imaginaire et suscitent l’étonnement.

Le document de présentation ne contient pas énormément d’informations, il me servait surtout de support visuel. J’avais fait beaucoup de recherches et de lectures à ce sujet (dont le livre de Roméo Dallaire).

Aperçu du document de présentation

Je faisais donc dans un premier temps la présentation des faits aux élèves, en parlant aussi du rôle des Casques Bleus. Je prenais le temps de leur faire situer le Rwanda sur une carte du monde. Plusieurs d’entre eux apprennent l’existence du pays, ce n’est pas une mauvaise chose de savoir où il se trouve.

Voir l’article original 329 mots de plus

1er cycle, Vidéos

Film: Jeune Juliette

Un film québécois qui pourrait être utilisé avec des élèves de premier cycle, dans les thèmes Autonomie, Qui suis-je, ou encore L’ordre social.

Parmi les thèmes qui sont abordés, on peut noter: le lien d’attachement, l’image corporelle, l’intimidation, l’amour et l’amitié, l’homosexualité, le TSA, les premiers sentiments amoureux.

Je le garderai également dans ma manche lors du changement de programme d’ECR. De ce que j’ai vu, nous aurons à aborder le thème de l’éducation à la sexualité. Selon ce qu’il y aura dans ce programme, le film peut être un bon point de départ pour susciter des discussions. Par exemple, lorsque la meilleure amie de Juliette lui annonce qu’elle est lesbienne, Juliette a une forte réaction. Elle choisit pourtant d’embrasser son amie pour susciter des réactions à l’école (et ça fonctionne, mais ce n’est pas parce que ça fonctionne que c’est nécessairement la chose à faire).

En prime: Robin Aubert. (J’aime full Robin Aubert)

Le synopsis:

Juliette a 14 ans et elle termine le secondaire 2 dans quelques semaines. Avant les grandes vacances d’été, il faut encore affronter l’entourage scolaire, avec ces gens qui se moquent de son surplus de poids. Meilleure élève de sa classe, elle est désignée pour accueillir et intégrer un étudiant « différent » de 6e année. L’adolescente n’a qu’une amie, la fidèle Léane, avec qui elle passe tout son temps, animant même une émission de radio en sa compagnie. Elle fantasme secrètement sur un ami de son grand frère, qui joue dans un groupe de musique et qui semble hors de sa portée.

J’ai découvert ce film grâce à Mediafilm, qui organise l’activité Cinécole. En s’inscrivant (tout à fait gratuitement), nous avions la possibilité d’avoir un code pour projeter le film dans nos classes. Je n’avais pas le temps de faire le visionnement les heures de cours, donc j’ai proposé aux élèves intéressés de venir le voir pendant l’heure du dîner. Toutes les activités parascolaires étaient covid-annulées, alors il y a des élèves qui étaient bien contents.

Pour respecter les bulle-classes, je devais projeter le film un groupe à la fois seulement, dans leur local. J’ai donc fait un sondage sur Teams pour savoir si assez d’élèves étaient intéressés pour que je leur réserve deux midis dans l’horaire. Parce que on a beau être dévoués, on va se le dire, un prof d’ECR temps plein qui aurait 12 groupes, ça fait pas mal de midis. Je me déplace pour 5 élèves ou plus.

La beauté avec Mediafilm, c’est qu’ils ont déjà préparé des activités pédagogiques en lien avec certains films. Ils ont préparé des questionnaires et des activités, autant pour le premier cycle que pour le deuxième cycle. Tant qu’à réinventer la roue (et surtout en fin d’année!) ça vaut la peine d’aller y jeter un coup d’oeil. Et tous les films de cette section rejoignent, à mon avis, des thèmes abordés en ECR.

C’est ici: https://mediafilm.ca/fr/cinecole

Je ne vous propose pas mon questionnaire pour Jeune Juliette puisque j’ai tout simplement utilisé celui de médiafilm, que j’ai raccourci. Allez le chercher directement sur leur site!

Bon cours!

2eme cycle, Actualités, Éthique en général

Exercices de réflexions éthiques

Photo de Pixabay sur Pexels.com

Pour devenir habile à rédiger des réflexions éthiques, il est nécessaire de s’exercer. Au début de l’année scolaire, je fais plusieurs exemples avec eux, en décortiquant toutes les étapes. On en refait oralement au début de chaque cours avec la période de discussion autour de l’actualité. Mais éventuellement, les élèves doivent s’exercer à les faire eux-mêmes.

C’est dans cet esprit que s’inscrit cet exercice. À partir de deux articles de l’actualité (deux vrais, pas écourtés, résumés ou remaniés), les élèves doivent compléter toutes les étapes de la réflexion éthique, telles que nous les avons travaillées durant l’année. Au moment de faire ces exercices, c’est un canevas qu’ils connaissent.

Le même travail pourrait être fait avec beaucoup d’articles différents. J’en ai choisi deux qui me semblaient assez simples à travailler, pas trop longs à lire et qui passeraient bien à travers le temps pour pouvoir conserver le travail et le corrigé d’une année à l’autre.

Il serait pertinent d’imprimer plusieurs copies des textes et de permettre aux élèves d’écrire et de surligner dessus. Je crois que ce serait une meilleure stratégie que juste leur faire lire à l’écran, ou imprimer des photocopies sur lesquelles on leur demande de ne pas écrire pour pouvoir les utiliser d’un groupe à l’autre. De toute façon, en cette ère covid, je crois que c’est une pratique qui n’est vraiment pas recommandée.

Le premier article porte sur des requins qui ont été pêchés pour éviter les attaques envers les baigneurs. On peut voir la situation en se disant qu’il n’est pas très correct de tuer des animaux dont l’espèce devrait être protégée pour permettre des activités de loisirs aux humains qui envahissent un territoire qui n’est pas le leur. On pourrait également parler de l’économie du tourisme et de toutes les personnes/familles qui en ont besoin pour vivre.

L’article est ici: https://www.lapresse.ca/environnement/especes-en-danger/201405/07/01-4764376-australie-170-requins-captures-pour-un-programme-controverse.php

PHOTO ANDREW FOX, ARCHIVES BLOOMBERG NEWS

Le deuxième article est un peu dans le même esprit. Il porte sur des éléphants qui auraient été tués par vengeance par des employés d’une plantation de palmiers à huile. Les éléphants seraient entrés dans la plantation et auraient détruit leur paillotes. D’un sens, on pourrait se dire que les humains n’avaient pas à éliminer des animaux en voie d’extinction, que si les éléphants sont entrés dans la plantation, c’est probablement parce que leur habitat a été détruit et que ce sont les humains qui sont sur leur territoire. D’un autre côté, les employés n’ont peut-être pas beaucoup de ressources, ne savaient peut-être pas quoi faire d’autre (manque d’éducation) et doivent bien habiter quelque part eux aussi.

L’article est ici: https://www.lapresse.ca/environnement/especes-menacees/201211/12/01-4592766-des-elephants-menaces-dextinction-tues-par-vengeance.php

PHOTO CHAIDEER MAHYUDDIN, ARCHIVES AFP

Le document de travail de l’élève est ici:

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

Si vous avez besoin du corrigé, faudra le demander, je ne le laisse pas direct sur les zinternets ! 😉

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