2eme cycle, L'application de la justice, Vidéos

Film Œil pour œil (avec un questionnaire)

J’avais vu ce documentaire troublant aux Grands Reportages, un peu avant de commencer le thème sur la Justice avec des élèves de 5e secondaire. Je ne pouvais pas passer à côté.

L’affiche du film

Il faut d’abord comprendre un peu la bête. Oeil pour oeil, c’est l’expérience vécue par Ilan Ziv, un journaliste qui a cherché à rencontrer Mark Stroman, un suprémaciste blanc condamné à la peine de mort après avoir été reconnu coupable de plusieurs meurtres. Mark Stroman est le produit d’un environnement violent, d’une faible éducation, d’abus de substances en tous genre (les siens et ceux de ses parents). Lors des attentats du 11 septembre, sa vie bascule. Il a enfin trouvé vers qui il allait tourner toute sa rage, sa colère et sa violence: les arabes.

Il vit au Texas, il est lourdement armé et il tire sur les personnes issues de minorités visibles qu’il rencontre. Il blesse ou tue de purs inconnus, pour le seul prétexte qu’ils ont « l’air d’être arabes ».

Quand Ilan le rencontre, il est déjà incarcéré depuis quelques années. Il a eu le temps de réfléchir, de prendre de la maturité, et il n’est plus aussi sûr de ses anciennes convictions. Il commence à faire des lectures,

C’est alors que Rhais Bhuyan entame une campagne pour éviter la peine de mort à Mark Stroman. Rhais milite contre la peine de mort depuis qu’il a frôlé la mort. Il a été atteint par balle au visage et a cru que son heure était venue. Quand il s’est réveillé à l’hôpital, il était rempli de gratitude envers la vie, qu’il trouvait plus précieuse que jamais. Un pèlerinage à La Mecque a achevé de le convaincre que puisque sa religion en est une de pardon et d’amour, il devait pardonner à son agresseur (eh oui, Mark Stroman) et lui éviter la mort. Ça ne s’invente pas.

Je ne vous dit pas la fin, vous regarderez le reportage. Il est disponible gratuitement sur Tou.tv ici: https://ici.tou.tv/oeil-pour-oeil, mais franchement, je vous conseille d’acheter le DVD. Le montage n’est pas tout à fait identique et j’ai préféré la chronologie originale. Il est aussi possible de le louer sur vimeo et tout. Bref, vous trouverez ça ici: https://www.filmoptioninternational.com/an-eye-for-an-eye

Wow!

VISIONNEZ-LE AVANT DE LE PRÉSENTER EN CLASSE.

Super important. Il y a des scènes assez dures, prises par des caméras de surveillance. Les familles ont accepté que les images fassent partie du film, mais on voit quand même des gens être abattus (même si c’est super flou).

Vous connaissez vos élèves et leur sensibilité, vous savez jusqu’où vous pouvez aller avec eux. Utilisez votre jugement.

ATTENTION AUSSI, IL Y A UN N-WORD

Un ancien collègue de Mark Stroman le cite en rapportant des propos qui lui ont fait comprendre que Stroman était raciste. Et le mot est dit dans son intégralité. Ben oui, Stroman était un suprémaciste blanc, le genre à se faire tatouer le drapeau confédéré sur le chest avec des silhouettes du Ku Klux Klan. La totale. Moi, personnellement, je ne suis pas à l’aise de diffuser le mot. Donc j’ai noté qu’à 17:05, quand j’entends le collègue commencer sa phrase « Il était du genre à dire des trucs comme:  » hey toi… », je coupe le son.

Ça a d’ailleurs été une belle occasion d’expliquer aux élèves pourquoi, en donnant quelques exemples de l’actualité (quelques profs à l’université qui ont été dans l’eau chaude, un roman d’Agatha Christie qui a été rebaptisé…). Si vous souhaitez y aller cow-boy et l’assumer, libre à vous de le laisser résonner dans la classe, mais honnêtement, je ne vous le conseille pas.

Aperçu du document de présentation

Sinon, pour aller avec le visionnement, j’ai préparé une présentation et une réflexion préparatoire. La présentation contient diverses information sur la justice et l’histoire de la peine de mort au Québec et au Canada.

Avant même de parler du documentaire, il peut être intéressant d’outiller un minimum les élèves et de les sonder sur leur opinion.

D’ailleurs, le document de travail des élèves prévoit plusieurs questions en ce sens. Je les amène à réfléchir à la question de la peine de mort à travers des citation qui sont pour, contre, ou ambigües quant à la peine de mort.

Je leur présente aussi deux mises en situation pour les mettre dans la peau d’un juge et leur demander quelle peine ils appliqueraient au coupable. J’ajoute ensuite des informations pour leur demander s’ils modifieraient leur jugement à la lumière de nouvelles informations. L’objectif est de les faire réfléchir au caractère irréversible de la peine de mort. Si de nouvelles informations te font changer d’idée, tu ne peux rien y faire si tu as zigouillé ton prisonnier au terme du premier procès.

Le document de présentation contient aussi des suggestions d’interprétation pour les citations.

J’ai également préparé un questionnaire que les élèves rempliraient pendant le visionnement, puis un corrigé qui pourrait être réservé à l’usage du prof ou projeté pour une correction collective.

Le questionnaire du film
Aperçu du corrigé

Bref, l’ensemble de ces documents vous seront accessibles sur le site Mieux Enseigner, en échange de quelques deniers, et c’est par ici: https://www.mieuxenseigner.ca/boutique/la-prof-decr

1er cycle, 2eme cycle, Des êtres libres, La Tolérance, Vidéos

Film: Bagages

Bagages est un film bouleversant, que mes élèves ont beaucoup apprécié. Je l’ai présenté à mes élèves de 2ème secondaire, mais on pourrait tout aussi bien le présenter au 2ème cycle. Il faut juste valider avec les collègues pour ne pas brûler leur matériel si jamais d’autres enseignants l’utilisent déjà (à d’autres niveaux ou en art dramatique, par exemple).

Aperçu du film

On y voit des élèves immigrants, dans une classe d’accueil, qui montent un projet de pièce de théâtre pour partager leur vécu, raconter leur histoire. L’enseignante leur pose des questions sur leur vie avant, leur départ, leur arrivée au Québec, leur perception des québécois.

Le synopsis officiel: Bagages est un film qui donne la parole et la scène à des adolescents de l’école secondaire Paul-Gérin-Lajoie-d’Outremont nouvellement arrivés à Montréal. On découvre leur récit de migration et d’intégration à travers des ateliers d’art dramatique, des mises en scènes théâtrales et des entrevues où ils se révèlent à nous. Ils témoignent d’un « ailleurs » et d’un « avant » qui deviendront « ici » et « maintenant ». Ils sont jeunes, mais parlent de leur parcours avec une sagesse déconcertante, une émotion à faire trembler les plus durs et une authenticité désarmante.

Il y a moyen de trouver sur le web différents questionnaires ou trousses pédagogiques pour aller avec le film. Je me suis (très largement) inspirée du Guide d’accompagnement à l’intention du personnel scolaire, préparé par la commission scolaire Marguerite Bourgeois pour faire le questionnaire que j’ai remis aux élèves.

Vous pourrez télécharger le guide de la commission scolaire Marguerite-Bourgeois ici: https://cipcd.ca/wp-content/uploads/2018/04/Guide-accompagnement-Bagages.pdf

Vous pourrez trouver mon propre questionnaire ici:

Étant donné la nature personnelle de la plupart des questions, je n’ai pas fait de corrigé.

Vous pouvez voir le film gratuitement (mais avec de la pub) ici: https://video.telequebec.tv/details/32224

La version de l’ONF payante, mais sans pub et avec un guide pédagogique ici: https://www.onf.ca/film/bagages/

Bon cours, là!

P.S Si jamais ça te tente de m’aider à financer l’hébergement du site, gêne toi pas!

1er cycle

Film 1981 – avec un questionnaire

L’affiche du film

Quand j’ai lu les grandes lignes du thème Autonomie et consommation, que nous faisons en 2ème secondaire, j’ai tout de suite pensé au film 1981. Gros coup de cœur pour moi la première fois que je l’avais vu, autant pour le réalisateur (Ricardo Trogi) que pour l’acteur qui le personnifie dans le film (Jean-Carl Boucher).

Le synopsis de Wikipédia se lit comme suit:

En 1981, la famille Trogi déménage à Sainte-Foy, une banlieue paisible de la classe moyenne. Le père, Benito Trogi, a vécu la misère durant la Seconde guerre mondiale avant d’immigrer au Québec et de rencontrer sa femme Claudette, originaire d’une famille modeste de la Côte-Nord. Leur fils de 11 ans, Ricardo, ne connaît que la société de consommation dans laquelle il a grandi. Lecteur du catalogue Distribution aux consommateurs, il rêve d’avoir une tonne d’objets à la mode (montre numérique Casio, équipements de sport, douillette à l’effigie de Star Wars, etc.) À son arrivée dans sa nouvelle école, il constate que les autres élèves possèdent plusieurs de ces objets.

Afin d’intégrer une bande de copains (les K-way rouges) et de séduire la jolie Anne Tremblay, Ricardo doit mentir. Il fait croire à ses amis qu’il possède des magazines Payboy et fait tout pour éviter de travailler comme camelot comme lui demande sa mère. Cependant, la réalité le rattrape quand il s’aperçoit que son père doit travailler dans un centre d’achat comme accordéoniste et que finalement, la famille devra vendre sa résidence neuve, faute de pouvoir payer l’hypothèque.

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/1981_(film)

Le film permet de revenir sur plusieurs notions vues pendant ce thème: indépendance, dépendance, l’influence de la publicité, la différence entre les besoins et les désirs, plusieurs valeurs qui y sont associées, etc.

Il permet aussi de revenir sur la pyramide des besoins de Maslow. Par exemple, Ricardo qui veut absolument avoir un K-way rouge pour faire partie de la bande d’amis à l’école pour combler son besoin d’appartenance.

Quelques avertissements à garder à l’esprit:

  • Les années 80, c’est comme une autre civilisation pour les élèves.
  • Tout le monde fume la cigarette tout le temps. Y compris la prof de primaire pendant ses cours, en présence des élèves. Ça peut être une belle occasion d’aborder les changements dans l’ordre social ou de faire des liens avec ce thème s’il est vu plus tard.
  • Il y a beaucoup de « mots d’église », utilisés à des fins profanes. Ricardo, il sacre. Pas beaucoup dans sa version enfant, mais quand même pas mal dans sa version adulte en narration.
  • Il y a un passage où Ricardo et ses amis ont une conversation intéressante tournant autour du concept de « passer le doigt à une fille ». Aucune image scabreuse n’y est associée, puisque nous parlons ici de jeunes garçons qui se posent des questions sur ce que peut signifier cette expression. Néanmoins, certains enseignants pourraient être mal à l’aise à l’idée de présenter cette séquence en classe. Il est possible de la couper. Il est également possible d’en profiter pour faire un peu d’éducation à la sexualité si les jeunes posent des questions et selon le groupe, et plein d’autres facteurs encore. Vous avez le jugement nécessaire.
Aperçu du questionnaire

J’ai préparé un questionnaire pour aller avec le travail. Dans une première partie, les élèves doivent compléter quelques questions en lien avec le film pendant le visionnement. Les questions sont bâties pour garder les élèves attentifs au film, mais aussi pour mettre en évidence certains éléments qui sont plus en lien avec le cours.

Dans une deuxième partie, ils doivent trouver des exemples dans le film qui correspondent à certaines notions vues pendant le cours ou à certains besoin de la pyramide de Maslow. Si vous n’avez pas vu la pyramide avec vos élèves, pas de panique, vous pouvez trouver tout ce qu’il faut pour en parler avec eux à l’avance ici: https://laprofdecr.ca/category/autonomie-et-consommation/

J’ai également préparé un corrigé qui pourrait être réservé à l’usage du prof ou qui pourrait être projeté pour une correction collective.

Aperçu du corrigé

Vous pourrez télécharger tous ces document en échange de quelques deniers en vous rendant ici: https://www.mieuxenseigner.ca/boutique/la-prof-decr

Bon cours, là!

1er cycle, Vidéos

Film: Jeune Juliette

Un film québécois qui pourrait être utilisé avec des élèves de premier cycle, dans les thèmes Autonomie, Qui suis-je, ou encore L’ordre social.

Parmi les thèmes qui sont abordés, on peut noter: le lien d’attachement, l’image corporelle, l’intimidation, l’amour et l’amitié, l’homosexualité, le TSA, les premiers sentiments amoureux.

Je le garderai également dans ma manche lors du changement de programme d’ECR. De ce que j’ai vu, nous aurons à aborder le thème de l’éducation à la sexualité. Selon ce qu’il y aura dans ce programme, le film peut être un bon point de départ pour susciter des discussions. Par exemple, lorsque la meilleure amie de Juliette lui annonce qu’elle est lesbienne, Juliette a une forte réaction. Elle choisit pourtant d’embrasser son amie pour susciter des réactions à l’école (et ça fonctionne, mais ce n’est pas parce que ça fonctionne que c’est nécessairement la chose à faire).

En prime: Robin Aubert. (J’aime full Robin Aubert)

Le synopsis:

Juliette a 14 ans et elle termine le secondaire 2 dans quelques semaines. Avant les grandes vacances d’été, il faut encore affronter l’entourage scolaire, avec ces gens qui se moquent de son surplus de poids. Meilleure élève de sa classe, elle est désignée pour accueillir et intégrer un étudiant « différent » de 6e année. L’adolescente n’a qu’une amie, la fidèle Léane, avec qui elle passe tout son temps, animant même une émission de radio en sa compagnie. Elle fantasme secrètement sur un ami de son grand frère, qui joue dans un groupe de musique et qui semble hors de sa portée.

J’ai découvert ce film grâce à Mediafilm, qui organise l’activité Cinécole. En s’inscrivant (tout à fait gratuitement), nous avions la possibilité d’avoir un code pour projeter le film dans nos classes. Je n’avais pas le temps de faire le visionnement les heures de cours, donc j’ai proposé aux élèves intéressés de venir le voir pendant l’heure du dîner. Toutes les activités parascolaires étaient covid-annulées, alors il y a des élèves qui étaient bien contents.

Pour respecter les bulle-classes, je devais projeter le film un groupe à la fois seulement, dans leur local. J’ai donc fait un sondage sur Teams pour savoir si assez d’élèves étaient intéressés pour que je leur réserve deux midis dans l’horaire. Parce que on a beau être dévoués, on va se le dire, un prof d’ECR temps plein qui aurait 12 groupes, ça fait pas mal de midis. Je me déplace pour 5 élèves ou plus.

La beauté avec Mediafilm, c’est qu’ils ont déjà préparé des activités pédagogiques en lien avec certains films. Ils ont préparé des questionnaires et des activités, autant pour le premier cycle que pour le deuxième cycle. Tant qu’à réinventer la roue (et surtout en fin d’année!) ça vaut la peine d’aller y jeter un coup d’oeil. Et tous les films de cette section rejoignent, à mon avis, des thèmes abordés en ECR.

C’est ici: https://mediafilm.ca/fr/cinecole

Je ne vous propose pas mon questionnaire pour Jeune Juliette puisque j’ai tout simplement utilisé celui de médiafilm, que j’ai raccourci. Allez le chercher directement sur leur site!

Bon cours!

Ressources pour les profs

Film: Polytechnique

Le 6 décembre 1989, j’avais 4 ans. Aussi bien dire que je n’ai aucun souvenir des événements. Je fais partie de cette génération qui n’a pas connu les premières tueries dans les écoles, mais qui a vu le phénomène prendre de l’ampleur à mesure que j’avançais dans ma scolarité (quoique je fais partie des élèves évacués de leur école après une prise d’otage le 1er décembre 1997 à la Polyvalente La Forêt).

Pochette du film

Je fais aussi partie de cette génération qui a grandi avec des adultes qui disaient que les filles pouvaient tout faire, mais qui avaient quand même des attentes différentes envers les filles qu’envers les garçons.

Et puis j’ai mis au monde deux filles, et le regard que je porte sur le monde a encore changé. Et changera encore, nécessairement.

J’ai vu ce film alors que j’étais encore dans mes premières années d’enseignement. Je crois que c’est nécessaire quand on aborde non seulement la question du féminisme, mais celle de la santé mentale, du contrôle des armes à feu, de la sécurité dans les écoles, de l’évolution des mentalités, des questions de genre. Dans la lutte à l’égalité des sexes, il faut également prendre soin de nos garçons, selon moi.

Bref.

Ne montrez pas ce film à vos élèves. Non, non, non. C’est épouvantablement violent. Pas nécessairement dans les images ou l’histoire, mais à cause de notre situation.

La première fois que j’ai vu le film, j’ai dû prendre une pause à mi-parcours. J’étouffais littéralement. Le décor du film est mon cadre de vie depuis que j’ai genre 5 ans. Des allées de casiers, des pupitres, j’ai toujours évolué là-dedans. Un jour, je suis entrée en maternelle, et puis j’ai pris mon diplôme à la fin de l’année scolaire pour retourner à l’école en tant qu’enseignante dès l’automne suivant.

Soyez avertis.

Il en reste que ce sont des événements qui ont été marquants pour l’histoire du Québec, qui doivent faire partie de notre mémoire collective.

D’ailleurs, un reportage tourné récemment (2019) a été diffusé pour rappeler ces événements et expliquer comment ils ont encore un impact, 30 ans plus tard. Vous pourrez le voir ici:

Cliquez sur l’image pour vous rendre sur Tou.tv.
Ressources pour les profs

Film Ce qu’il reste de nous – Kalsang Dolma

Je classe ce film dans la catégorie des ressources qui s’adressent plus aux enseignants qu’aux élèves. Je ne vous suggère pas nécessairement de le montrer aux élèves (non, même si tu te dis que ça pourrait « boucher » deux cours…)

Mais c’est un film qui permet aux humains de mieux connaître les humains. Et comme c’est un peu l’objectif de notre cours, je pense qu’il peut être utile de s’outiller régulièrement.

La pochette du DVD

Ce qu’il reste de nous, c’est le parcours de Kalsang Dolma, une Québécoise d’origine Tibétaine, qui décide de se rendre au Tibet. Elle a caché dans ses bagages un lecteur DVD portatif et un enregistrement qu’elle a fait du Dalaï-Lama. Elle se rend à la rencontre d’un peuple pour l’aider à se reconnecter à ses racines.

C’est un film qui m’a permis d’apprendre énormément sur l’histoire du Tibet, leur culture, leur religion, leur situation politique. Il peut être intéressant de parler de la situation du Tibet quand on parle du bouddhisme, pour illustrer le fait que les religions ne sont pas des blocs statiques, elle évoluent et se déclinent en différentes versions. Il peut être intéressant de souligner que des gens de toutes les religions peuvent se rendre coupable d’oppression, que ce n’est pas réservé à certaines traditions religieuse en particulier.

J’en profitais aussi pour faire réaliser aux élèves que les situation de discrimination/génocide/oppression que l’on voit en histoire n’appartiennent pas qu’au passé. L’humain est encore capable de se rendre coupable de ces crimes.

Au premier cycle, j’abordais le sujet lorsque je parlais de la liberté d’expression.

J’avais vu ce film à l’époque où il était sorti au Théâtre du Cuivre de Rouyn-Noranda et je me souviens avoir vu des affiches un peu partout dans le bâtiment pour expliquer aux gens de ne pas prendre d’images du film pour protéger la sécurité des participants qui ont témoigné dans le film. Quand même.

Vous pourrez le trouver peut-être au club vidéo de votre quartier, ou encore sur Archambault ici:

https://www.archambault.ca/films/ce-qu%27il-reste-de-nous/latulippe-hugo-prevost-francois/pdx202194002/?id=968596

2eme cycle, La Tolérance, Vidéos

Persépolis

Ah Persépolis! Comme j’ai aimé présenter ce film! Les élèves sont toujours contents quand on parle de leur présenter un film. Quand je leur expliquais que le film était en dessins animés et que c’était en noir et blanc, ils avaient disons…une réaction.

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Pochette du film

Après coup, plusieurs étaient étonnés d’avoir aimé le film, d’autres ne l’avaient pas aimé, mais il s’entendaient tous pour dire qu’ils avaient appris beaucoup de choses.

Bien qu’on parle de dessins animés, il ne faut pas se laisser tromper, le film est loin d’être simple. Il faudra se préparer un peu pour le mettre en contexte aux élèves.

Il raconte l’histoire de Marjane Satrapi, une jeune fille née en Iran. Elle vivra sa jeunesse entre la révolution iranienne et la guerre contre l’Irak. Les élèves sont assez surpris de voir les changements qui s’opèrent dans le pays.

Pour épargner Marjane, ses parents l’envoient très jeune en pension en Autriche. Elle y est confrontée aux valeurs occidentales, au déracinement, au racisme, à la solitude. Elle revient en Iran après la guerre et vit un nouveau choc des valeurs.

Image tirée du film

C’est basé sur une histoire vraie, c’est l’histoire d’une adolescente, on y aborde tellement de sujets intéressants que ça vaut la peine de se plonger dans le récit.

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La bande dessinée écrite par Marjane Satrapi

La présentation sert à mettre un peu en contexte le film, présenter l’œuvre, l’auteure etc.

Le questionnaire est en deux parties. La première partie sont des questions auxquelles les élèves répondent tout en regardant le film, histoire de demeurer alertes et de faire ressortir certains éléments précis.

La deuxième partie, ce sont des situations éthiques tirées du film. Des moments où Marjane a vécu des dilemmes importants. J’amène les élèves à faire des réflexions éthiques sur ces situations et à se questionner sur ce qu’ils auraient fait à sa place.

*Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

Si vous avez besoin du corrigé, faudra le demander. Ou bien aller le télécharger sur Mieux Enseigner: https://www.mieuxenseigner.ca/boutique/la-prof-decr

Bon cours, là!

P.S Si jamais ça te tente de m’aider à financer l’hébergement du site, gêne-toi pas!