2eme cycle, Les questions existentielles

Est-ce que l’âme existe?

C’est tellement intéressant d’aborder ce genre de questionnement philosophique avec des adolescents. Ils boudent quand on prononce le mot « philosophie », mais en réalité, ils aiment se poser ce genre de questions. Et surtout, y répondre! Car bien sûr, ils connaissent tout et ont réponse à tout. Je leur envie parfois leurs certitudes, moi qui suis maintenant une adulte pleine de doutes et de questions.

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Dans le cadre de ce cours, je les invite à se demander si l’être humain a une âme et si Dieu existe, rien de moins. Nous clarifions certains concepts avec les définitions de l’athéisme et de l’agnosticisme. Nous abordons certains repères historiques (Protagoras, Karl Marx). Finalement, nous nous questionnons aussi sur l’âme que nous attribuons aux animaux. Pourquoi certains animaux ont-ils droit à une sépulture, à des objets commémoratifs, à un nom et à une personnalité, alors que d’autres finissent au compost sans plus de cérémonie?

Les animaux ont-ils une âme, des droits? Si oui, jusqu’où devons nous aller pour les respecter? Nous abordons la question du spécisme (définition, origines, significations, arguments pour et arguments contre) avant de se questionner sur certains aspects plus détaillés. Par exemple, si on veut respecter les animaux, est-il acceptable d’utiliser le cuir de la vache? C’est un produit quand même durable et biodégradable, comparativement à du cuir synthétique qui est souvent fabriqué à base de pétrole, comme beaucoup d’autres tissus (polyester, acrylique). Par conséquent, le cuir synthétique est polluant et n’est pas biodégradable. On sauve une vache, mais on pollue l’environnement. Or, l’industrie du cuir est également polluante, puisqu’elle requiert d’utiliser beaucoup de produits chimiques.

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On s’en doute, il n’y a pas de bonne réponse. Là n’est pas l’objectif non plus. On veut simplement soulever des questions et favoriser la réflexion. Beaucoup de questions sont donc des questions de compréhension. Je demande également aux élèves de trouver des contre-arguments à leurs arguments. Cela les obligera à voir les deux côtés de la médaille.

Attention, ce genre de sujet peut donner lieu à des débats animés. Certains élèves peuvent avoir des opinions très tranchées à ce sujet. Il vaut mieux être respectueux et attentif à la tournure des discussions, recadrer au besoin, rappeler les règles d’une discussion respectueuse.

Un document de présentation projetable permet d’animer la discussion et de présenter les informations principales aux élèves.

Aperçu de la présentation
Un autre aperçu de la présentation

La présentation comprend aussi les réponses au questionnaire des élèves. Ce corrigé pourrait être réservé à l’usage de l’enseignant, ou encore projeté en classe pour une correction collective. Le tout comprend 23 diapositives. On pourrait aussi utiliser uniquement le document de l’élève, sans la présentation, pour des élèves qui auraient besoin de faire du travail individuel.

Le document de l’élève comprend un texte de référence dans lequel les notions importantes sont expliquées.

Un aperçu du document de l’élève
Un aperçu du texte de référence

Le document de l’élève dans son ensemble (texte et questionnaire) comporte 8 pages. Il pourrait être nécessaire de prévoir suffisamment de temps pour passer à travers, surtout avec des élèves participatifs. Le document comprend aussi une grille d’évaluation à la fin, qui permet de faire une correction très rapide et de garder des traces.

Aperçu du questionnaire de l’élève

Bref, l’ensemble de ces documents vous seront accessibles sur le site Mieux Enseigner, en échange de quelques deniers, et c’est par ici: https://www.mieuxenseigner.ca/boutique/la-prof-decr

2eme cycle, Les questions existentielles

Destin ou libre-arbitre

Dans le cadre du thème sur Les Questions existentielles, on pourrait se poser des questions sur le destin de l’être humain. Est-il écrit par d’avance par Dieu ou une autre force supérieure? Sommes nous libres de faire les choix qui façonnent notre destin? Quelle est l’influence de notre génétique, de notre environnement, de notre histoire sur la personne que nous sommes?

Notre histoire peut-elle être devinée d’avance?

J’ai préparé un Power Point pour soutenir une discussion de groupe à ce sujet. Par exemple, quand on dit que « rien n’arrive pour rien » ou que « Dieu envoie ses pires épreuves à ses meilleurs soldats », n’est-ce pas une forme de prédestination? Le fait de croire que certains événements ont un sens, qu’ils arrivent pour nous préparer à notre destin, n’est-ce pas surtout une façon de se réconforter devant les nombreuses injustices de la vie?

Nous pouvons également tenter de trouver réponses à ces questions dans un cadre non religieux. Sommes nous le produits de notre environnement, ou avons nous surtout le choix de vivre la vie que nous voulons vivre? Jusqu’à quel point sommes nous influencés par notre famille, notre milieu, notre entourage, le fait d’avoir un environnement positif ou au contraire, plein de lacunes et de difficultés?

Par exemple, dans le cadre d’un procès pour des crimes contre la personne qui nous paraissent particulièrement répugnants (assassinat ou abus sur des femmes ou des enfants, par exemple), on mettra souvent de l’avant le fait que l’accusé a souffert d’une enfance malheureuse, qu’il a lui-même été victimes d’abus. Pourtant, la majorité des gens qui sont victimes d’abus ne deviendront pas des personnes violentes. Est-ce parce que ces personnes sont plus résilientes, ou sont-elles tout simplement nées avec plus de courage que ceux qui deviennent des criminels à leur tour?

Pour alimenter la discussion, j’y présente le cas de deux frères jumeaux qui ont été séparés à la naissance par accident et qui ont été élevées dans deux familles différentes sans se rencontrer. À l’âge adulte, ils se sont finalement rencontrés et ont découvert des similitudes troublantes entre leurs deux vies.

La présentation sert surtout comme outil d’introduction et comprend les réponses aux questions que les élèves ont dans leur document de travail.

Aperçu de la présentation
Un autre aperçu de la présentation

J’ai préparé pour les élèves un document de travail qui comprend un texte plus détaillé avec plusieurs arguments et pistes de réflexion pour chacune des conceptions présentées plus haut.

Un aperçu du texte présenté aux élèves

Le document est suivi d’un certains nombre de questions qui permettent de faire la différence entre la notion de prédestination et celle de libre-arbitre. Par exemple, les élèves doivent déterminer à laquelle des deux notions certaines expressions font référence. Certaines questions servent à valider la compréhension du texte et enfin, certaines questions sont plus des questions de réflexion personnelles.

Aperçu du questionnaire

Étant donné que le corrigé est intégré au document de présentation, il pourrait être réservé à l’usage de l’enseignant ou projeté pour une correction en groupe. Une grille d’évaluation fait également partie du document pour garder des traces avec un maximum d’efficacité.

Bref, l’ensemble de ces documents vous seront accessibles sur le site Mieux Enseigner, en échange de quelques deniers, et c’est par ici: https://www.mieuxenseigner.ca/boutique/la-prof-decr

2eme cycle, Les questions existentielles

Réflexion éthique: le don d’organe

Je vous présente aujourd’hui une activité que j’ai utilisée à plusieurs reprises comme évaluation au deuxième cycle: une réflexion éthique sur le don d’organe en tant que donneur vivant.

Photo de Anna Shvets sur Pexels.com

Je commence par leur donner des informations sur les implications d’un don d’organe (généralement un rein) en tant que donneur vivant. Par exemple, le don doit être fait pour des raisons purement altruistes, il est impossible d’être payé, récompensé ou soudoyé de quelque façon que ce soit en échange d’un organe au Québec, bien que cela soit possible ailleurs dans le monde.

Il est utile de spécifier le fonctionnement du don d’organe pour les donneurs morts au Québec. Les listes d’attente sont très longues au Québec. Il faut savoir déjà que toutes les personnes décédées ne peuvent pas donner leurs organes, il faut que la personne rencontre plusieurs caractéristiques spécifiques (les organes doivent être encore irrigués par le sang pour être viables, donc un donneur en état de mort cérébrale est « l’idéal »).

D’un point de vue juridique, il faut également savoir que le fait d’avoir signé sa carte de don d’organe (notre carte d’assurance-maladie, pour la plupart d’entre nous) n’a en fait que peu de valeurs juridique. Il suffit qu’un membre de la famille proche s’y oppose et il devient impossible de prélever les organes. Pour contourner cette situation, il faut avoir un acte notarié indiquant que nous voulons donner nos organes peu importe la décision de la famille.

Tout ceci pour en arriver au fait que les organes provenant de donneurs morts sont très rares. Dans la mise en situation soumise à nos élèves, ils sont en couple depuis un an, ils sont miraculeusement le seul donneur/donneuse compatible (sinon c’est pas drôle) et doivent déterminer s’ils seraient prêts à donner un rein à leur chum/blonde alors qu’ils sont au secondaire.

Un aperçu du texte

Dans la première version, il y a environ 10 ans, j’avais tourné le texte de façon inclusive alors que le mot n’était pas à la mode: « Cette personne (fille ou garçon, c’est votre choix) […] ». Je pensais que c’était sympathique et rigolo. J’ai été un peu désarçonnée par les réponses, mais j’ai appris que c’était une tendance que je devais conserver et poursuivre.

Certains élèves m’ont parlé du fait que leur relation serait homosexuelle et désapprouvée par leur famille, et que ça allait teinter leur choix. Ça m’a brisé le coeur de lire des réponses qui disaient que « si ma mère comprend que je suis amoureuse d’une fille, elle ne me parlera plus jamais ». Quelle tristesse de voir que l’amour maternel peut être si conditionnel…!

J’ai senti pour d’autres élèves une plume plus libérée. Un soulagement. Même pour des élèves qui choisissaient de demeurer vague: « mon amoureux/amoureuse serait sûrement content/contente […] « . Je les lisais et je me disais « mais en fait, pourquoi pas? ». Il ne faut jamais présumer des orientations sexuelles de nos élèves finalement. On ne devrait jamais leur demander s’ils se sont fait « une p’tite blonde » ou un « p’tit chum » mais juste: « y a-t-il quelqu’un dans ta vie amoureuse? »

Dans une deuxième mise en situation, ils sont responsables du comité d’éthique d’un hôpital et doivent déterminer s’il est acceptable de procéder à une greffe même si l’on sait que le donneur a demandé de l’argent au receveur en échange de son organe.

L’activité comprend donc un texte d’informations sur le don d’organe, un questionnaire sur le texte et deux mises en situation. J’ai également préparé une clé de correction, qui pourrait être réservée à l’usage du prof ou projetée pour une correction collective.

Aperçu de la présentation de correction

C’est une activité que vous pourrez télécharger, en échange de quelques deniers, ici: https://www.mieuxenseigner.ca/boutique/la-prof-decr

2eme cycle, Les questions existentielles

Le processus de deuil

Il me semblait logique d’inclure un cours sur le processus deuil à la fin d’un thème (les questions existentielles) où on parle beaucoup de vie après la mort. Je crois qu’il est pertinent d’outiller les élèves sur les émotions et les étapes qui surviennent souvent lors de ces moments incontournables de la vie, mais souvent difficiles.

Notez qu’il s’agit quand même d’un sujet délicat. Soyez à jour dans votre suivi d’élèves avant d’aborder ce cours. Lorsque je savais que certains élèves avaient vécu des événements personnels qui pouvaient les rendre fragiles, je les avertissais en privé à l’avance et je leur demandais s’ils étaient à l’aise d’assister à ce cours. J’avertissais également l’éducatrice des dates au cours desquelles j’avais prévu en parler.

Je faisais d’abord une présentation aux élèves pour leur parler des cinq étapes le plus souvent traversées par les gens qui vivent un deuil. Ce n’est pas toujours le cas, elles ne sont pas toujours dans l’ordre et elles peuvent être plus ou moins longues selon les individus. Les élèves ont ces informations dans leur document de travail.

Aperçu des notes de cours qui font partie du document de travail

Pour éviter que l’ambiance ne devienne trop lourde, j’utilisais des exemples de gens qui vivaient un deuil animalier. Je ne vous partage par la présentation parce que les témoignages proviennent d’un site qui n’existe plus, et je trouve que ce sont des présentations délicates à animer. Il faut éviter de tomber dans le tragique sans non plus tomber dans la moquerie.

Comme j’ai été propriétaires de nombreux animaux de compagnie dans ma vie (chats, chiens, hamster, rats, poissons, etc), j’utilisais aussi des exemples de ma vie personnelle.

Les cinq étapes présentées

Ça s’est toujours bien passé et je n’ai jamais assisté à des débordements. J’axais beaucoup le cours sur le fait que c’est normal de traverser des émotions diverses lorsque l’on vit un deuil, peu importe lequel, et que tout le monde aura un certain nombre de deuils à traverser dans sa vie. C’est normal. Certains seront plus difficiles que d’autres, et il est sain de demander de l’aide lorsque nous éprouvons des difficultés.

Il peut être utile de rappeler aux élèves les différents services qui existent pour eux, autant à l’école qu’en dehors.

La suite du document de travail est un questionnaire. La première partie comporte des questions de compréhension et de réflexion au sujet du deuil, alors que la seconde partie est faites de mises en situation pour lesquelles les élèves doivent identifier à quelle étape du deuil se situe le personnage présenté. Dans plusieurs cas, il peut y avoir plus d’une bonne réponse, selon la façon dont les élèves voient les choses et comment ils justifient leur point de vue.

Aperçu des questions

Pour télécharger le document de travail, c’est par ici:

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

Si vous avez besoin du corrigé, faudra le demander, je ne le laisse pas direct sur les zinternets ! 

Bon cours, là!

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2eme cycle, Les questions existentielles

Peut-on se souvenir de ses vies antérieures?

Photo de Alesia Kozik sur Pexels.com

Ce que je vous partage aujourd’hui est un petit travail d’enrichissement que je faisais au deuxième cycle, dans le thème Les Questions existentielles. Il était ajouté au document de travail et les élèves devaient se trouver un moment (en classe ou en devoir) pour le compléter. Il pourrait être utilisé comme bonus, comme travail de dépannage pour une suppléance ou encore en enrichissement après une évaluation. À vous de voir.

Il s’agit d’un article des Sceptiques du Québec (ben oui, encore eux autres!) au sujet des thérapies de régression par hypnose. Selon eux, ces séances peuvent être amusantes et créatives si elles se limitent à faire l’exploration de nos supposées vies antérieures, mais pourraient se révéler dommageables si elles sont utilisées dans des buts dits thérapeutiques.

En effet, le cerveau étant ce qu’il est (c’est à dire humain, avec toutes les forces et les faiblesses que cela lui confère), il est possible de manipuler l’esprit des gens de manière à leur « révéler » des souvenirs supposément enfouis qu’ils avaient oubliés. Ces souvenirs sembleront réels à la personne qui croit les avoir découverts. Or, ils peuvent avoir été implantés, ou suggérés (consciemment ou non) par la personne qui dirige la rencontre. On imagine tout de suite les risques reliés à ces « faux souvenirs ».

Ce n’est pas un texte qui est super facile d’approche, il pourrait être utile de le lire avec les élèves et d’en expliquer le vocabulaire et les concepts. À vous de voir le niveau de vos élèves.

Gardons également à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un texte nuancé, mais bien d’un point de vue présenté par les Sceptiques du Québec. Il faut demeurer délicat quand on aborde ce genre de sujet pour éviter de tomber dans la moquerie ou la condescendance. Certains élèves pourraient en être affectés.

Il en reste que ça peut être un bon moment pour aborder la questions des différentes approches ou traitement qui reposent sur des concepts plus ou moins scientifiques. Si la plupart d’entre eux ne présentent aucun risque (méditation, étirements, retraites d’écriture, danse, ateliers créatifs…) et peuvent avoir des effets intéressants sur la santé mentale ou physique, il peut y avoir des dérives.

En effet, certains proposent des ateliers et des traitements à des prix exorbitants, d’autres encouragent les participants à abandonner leurs traitements médicaux classiques ou à adopter des régimes alimentaires douteux. D’autres peuvent carrément être dangereux, par exemple le cas de la dame qui est décédée lors d’une séance de sudation qui a mal tourné: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1061847/mort-sudation-organisateurs-seminaire-appel-condamnation-peine

Le document comprend l’article des Sceptiques du Québec, ainsi qu’un questionnaire de réflexion.

Aperçu du document de travail

Vous pouvez le télécharger ici:

Je n’ai pas préparé de corrigé, mais vous pourrez probablement faire le vôtre en lisant le texte.

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

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2eme cycle, Les questions existentielles

Les maisons hantées

Photo de Josiah Farrow sur Pexels.com

Je vous présente aujourd’hui un travail que j’utilisais comme évaluation. Il s’agit essentiellement de comparer deux textes dont les opinions sont diamétralement opposées.

Le premier est un texte des Sceptiques du Québec (https://www.sceptiques.qc.ca/) dans lequel on explique que les phénomènes de maisons supposément hantées répertoriés sont soit des canulars, soit des situations physiques tout à fait explicables scientifiquement (comme des courants d’air ou des vibrations).

Le second texte en est un de Camille Flammarion, un astronome français qui a passé les dernières sa vie à se consacrer à l’occultisme plutôt qu’à la science dite classique. Il s’est questionné sur le lien de l’âme avec le corps après le décès et il a recueilli beaucoup de témoignages relatifs aux esprits et aux maisons hantées. Il est convaincu que certaines situations impliquent véritablement des esprits, étant donné le grand nombre de témoignages qu’il a été incapable d’expliquer.

L’objectif du travail est d’abord de lire et de comprendre les deux textes. Le document est d’ailleurs conçu pour que les textes puissent être remis séparément du questionnaire si on le souhaite, ou encore que les élèves puissent les détacher pour annoter les textes s’ils le désirent. Je lisais les deux textes avec le groupe, pour m’assurer que c’était clair et répondre aux questions de vocabulaire en cours de lecture si nécessaire.

Aperçu du premier texte

Ensuite, les élèves doivent comparer les deux points de vue et trouver les arguments utilisés par chacun. Parmi tous les arguments présentés, ils doivent en identifier deux qui peuvent être considérés comme des sophismes et identifier les sophismes utilisés. Finalement, ils doivent prendre position sur la question mais surtout être en mesure d’appuyer leur opinion avec deux arguments.

Aperçu du questionnaire

C’est un travail qui suppose évidemment que les élèves ont travaillé les sophismes et le processus de réflexion éthique précédemment et qu’ils ont eu l’occasion de s’exercer.

Je corrigeais le travail et le leur remettais avant de faire un retour en groupe avec le « corrigé », mais selon les groupes que vous avez (et la tâche!) j’imagine qu’il serait tout à fait possible de le corriger avec eux en groupe, puis de compiler les résultats. Je ne l’ai jamais fait, mais vous pourriez m’en donner des nouvelles si vous décidez de l’essayer!

Aperçu du document utilisé pour faire le retour

Pour ceux qui voudraient utiliser le travail, vous pouvez télécharger le document de travail ici:

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2eme cycle, Les questions existentielles

Les expériences de mort imminente

Voilà un sujet qui suscite grandement l’intérêt des élèves mais aussi, je l’avoue, le mien. J’ai lu beaucoup de témoignages, plusieurs livres en lien avec cette thématique et je n’arrive toujours pas à déterminer ce que j’en pense. Les arguments me semblent convaincants autant du côté des gens qui y croient que tu côté des gens qui n’y croient pas. Et il y a aussi des arguments qui me semblent exagérés des deux côtés. En même temps, je me demande si j’ai envie d’y croire parce que sinon il me semble que ce serait triste. Bref, c’est probablement idéal que je m’en tienne à cette non-idée.

Pour ceux qui seraient moins familiers avec le concept, les expériences de mort imminente est le nom scientifique donné aux témoignages des gens qui sont « cliniquement morts » pendant un certain temps, qu’on a réussi à réanimer par la suite et qui racontent avoir vu ou vécu des événements hors de leur corps et de l’espace pendant cette période de temps. L’élément le plus commun est de traverser un tunnel dans lequel la personne en détresse rencontre des êtres chers ou des êtres de lumière qui lui donnent le choix de retourner dans son corps ou non.

Il existe un très grand nombre de témoignages en lien avec ces expériences et plusieurs présentent des points communs troublants, ce qui nous donnerait envie de croire que ces témoignages sont vrais et réels. Par contre, il en reste que les personnes qui racontent ces témoignages ne sont pas complètement et définitivement morts. La preuve en est qu’ils sont là pour nous les raconter. S’ils avaient réellement traversé la frontière irréversible de la mort, il ne leur serait pas possible de nous en parler.

En même temps, la technologie fait en sorte que nous pouvons « ramener » des gens qui sont allés de plus en plus loin de l’autre côté de cette frontière. Les appareils médicaux nous permettent d’avoir beaucoup plus d’informations sur le fonctionnement (ou non) du cerveau pendant cette période de « décès ». Mais il reste encore beaucoup à connaître, que ce soit au niveau du fonctionnement du cerveau, de la période de temps où il fonctionne encore après un décès et quant au degré de précision de tout cet appareillage. On a des mesures précises pour savoir quand un cerveau fonctionne normalement ou quand il est complètement détruit, mais c’est la frontière exacte entre les deux qui est difficile à déterminer.

Ces images que les gens rapportent, sont-elles de véritables extraits de la vie après la mort, ou est-ce les derniers sursauts d’un organe (le cerveau) qui agonise au point qu’on a l’impression, selon les machines, qu’il est déjà éteint?

Je voulais absolument présenter ce concept en deux parties: des témoignages d’un côté et des explications scientifiques de l’autre. Je voulais trouver un document vidéo qui soulève la question, qui présente des faits et des témoignages autant de gens qui l’ont vécu que de gens qui croient avoir des explications scientifiques, mais qui ne donne pas de réponse définitive. Pour que les élèves puissent en tirer leurs propres conclusions. Pas facile.

J’ai travaillé à partir de plusieurs documentaires. J’en avais trouvé un qui correspondait à peu près à ce que je voulais, mais il datait beaucoup et il présentait quelques longueurs. J’ai fini par utiliser deux extraits différents: une partie de l’émission Zone Libre, animée par Jean-François Lépine, et un autre extrait qui présente le témoignage de Pam Reynolds. Cette femme devait subir une intervention très risquée. Elle a été plongée dans un état d’hypothermie au cours duquel l’état de son cerveau était très étroitement surveillé. Il ne devait pas être en fonctionnement. Théoriquement, donc, les images qu’elle a vues ne devraient pas être des hallucinations provoquées par son cerveau. Elle a été en mesure de décrire la salle d’opération et de rapporter des discussions qui ont eu lieu entre les membres du personnel pendant l’opération.

Pour ceux qui voudraient voir l’extrait de Zone Libre, c’est disponible sur YouTube, ici:

Pour voir le témoignage de Pamela Reynolds, c’est ici:

Dès qu’il y a des extraits vidéos d’une certaine longueur dans un de mes cours, il y a automatiquement un questionnaire de prévu. Les élèves sont habitués, ils savent qu’ils ne viennent à mon cours pour manger du pop-corn. Comme je leur dis souvent, je n’ai pas passé toutes ces heures à l’université pour apprendre comment peser sur PLAY, donc j’ai toujours des éléments bien précis à leur faire remarquer dans un vidéo.

Aperçu du questionnaire

Le questionnaire est en deux parties. De façon évidente, la première partie concerne le premier extrait, soit celui de Zone Libre, alors que la deuxième partie porte sur le témoignage de Pam Reynolds et comprend des questions de réflexion générale sur le sujet.

Les élèves doivent être en mesure de dire s’ils croient que ces témoignages sont réellement un aperçu de la vie après la mort mais surtout d’appuyer leur opinion avec deux arguments. Dans ce cas (comme dans la plupart des cas) ils peuvent autant en arriver à une conclusion, à son contraire, à une autre conclusion complètement différente ou encore demeurer ambivalents. L’important est qu’ils soient en mesure de donner deux arguments différents pour appuyer leur conclusion.

Pour télécharger le questionnaire, c’est par ici:

Je n’ai pas préparé de corrigé mais c’est parce que ça se fait super facilement, donc ça devrait aller. Et vous pouvez m’écrire si jamais c’est nécessaire, que ce soit par Facebook ou par courriel, on me trouve facilement.

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

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1er cycle, 2eme cycle, Les questions existentielles

Science et religion: des rôles différents

La page couverture du livre

Je vous partage ici une petite activité d’enrichissement que je me gardais sous le coude pour mes élèves plus rapides et plus habiles.

Ce n’est rien de bien prétentieux, c’est tout simplement la lecture d’un extrait de Malicorne, un livre écrit par Hubert Reeves. J’y ai ajouté quelques questions pour orienter la réflexion des élèves.

Je trouvais cet extrait d’environ une page très intéressant parce qu’il porte sur les rôles respectifs de la science et de la religion. À plusieurs moments dans l’histoire (et encore aujourd’hui) la science et les religions essaient de répondre aux mêmes questions (pourquoi vivons-nous, qu’arrive-t-il après la mort, etc.). Cela peut donner l’impression qu’il faut choisir entre les deux camps.

Selon Hubert Reeves, il n’est pas question de choisir qui a raison, de la religion ou de la science, mais de s’assurer que chacun demeure dans son domaine d’activité. La science sert à expliquer ce que nous observons du monde concret, alors que la religion sert surtout à guider notre spiritualité et nos valeurs. Ainsi, une personne peut à la fois être scientifique et spirituelle. Je résume les grandes lignes, il l’écrit beaucoup mieux que moi.

D’ailleurs, si vous êtes en mal de lecture, je vous recommande énormément les écrits de ce grand penseur. Autant ce livre en particulier que toute son œuvre en général.

J’avais fait ce document pour l’utiliser avec des élèves de quatrième secondaire, mais je n’hésiterais pas à l’utiliser avec des élèves d’autres niveaux. Surtout comme activité d’enrichissement. Il est parfois difficile de trouver quelque chose à offrir à nos élèves doués par manque de temps et de ressources, ce qui nous donne la désagréable impression de niveler par le bas, puisque nous devons aussi constamment nous adapter à nos élèves en difficulté. Pourtant, l’adolescence est justement un moment où bon nombre d’entre eux sont disponibles et intéressés à se poser ce genre de questions.

Aperçu du document de travail

Il n’y a pas de corrigé, parce que la nature des questions fait en sorte qu’il peut y avoir beaucoup de façons différentes de répondre. À vous de voir le genre d’utilisation que vous souhaitez en faire.

Si vous souhaitez télécharger le document de travail, vous pouvez le faire ici:

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

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2eme cycle, Les questions existentielles

Différents récits de la création

Au début de l’année scolaire, je fais remplir à mes élèves une fiche de présentation personnelle grâce à laquelle je récolte différents types d’informations: qui rejoindre en cas de problème, s’ils ont des problèmes de santé dont ils aimeraient me faire part, leurs enseignants précédents en ECR, ce qu’ils se souviennent avoir fait pendant les années précédentes, leurs types de projets favoris, etc. C’est bien utile.

Une information qui revient souvent, c’est que les élèves sont curieux d’apprendre au sujet d’autres cultures, leurs coutumes, leurs récits, leurs croyances. Mais en même temps, qu’apprendre au sujet des religions les intéresse peu.

Une activité qui suscite généralement l’intérêt, c’est de faire un tour d’horizon de différents récits de création autour du monde et à travers différentes époques. J’aurais pu ajouter plus de récits autochtones, des récits vikings ou celtes. Au moment de préparer le cours, ce sont celles que j’avais sous la main. J’avoue que j’aurais dû noter les sources, je ne l’ai pas fait sur le moment.

Dans la liste: un récit Babylonien, un Yoruba et un Mongol.

Un aperçu de la présentation

Je commençais le cours en leur présentant un certain nombre de récits, que je leur racontais tout simplement, à l’aide la présentation Power Point.

Vous pouvez télécharger la présentation ici:

Dans un deuxième temps, je leur remettais un document contenant plusieurs autres récits.

Dans la liste: une légende Australienne, Turque, Mexicaine, Arabe, Iroquoise, Chinoise, Japonaise, un récit Inca, une histoire provenant de la Mésopotamie, une parabole bouddhiste, un récit Maya et un qui provient des Huns.

Un aperçu du recueil de légendes

Vous pouvez le télécharger ici:

Leur tâche était de les lire, puis de répondre à quelques questions générales (pour qu’ils lisent l’ensemble des récits, tout simplement). Ensuite, ils choisissent l’un des récits de leur choix et remplissent le tableau d’interprétation.

Un aperçu du document de travail

Vous pouvez le télécharger ici:

Je terminais le cours avec un retour en groupe, dans lequel nous allions chercher les symboles dans les différents récits, les ressemblances ou les différences, les différentes explications que ces récits tentent de donner sur l’origine du monde et sa façon d’être.

Je précisais aussi aux élèves de garder leurs récits favoris en mémoire. Pendant le thème sur les questions existentielles, j’abordais plusieurs récits sur la création du monde (incluant le récit de la Genèse, tel que présenté ici: https://laprofdecr.ca/2021/09/27/la-genese-recit-de-la-creation/, ainsi que la théorie de l’évolution). Une deuxième partie du thème était ensuite consacrée aux différentes hypothèses sur ce qui arrive à l’âme humaine après la mort.

Comme projet de fin de thème, je proposais aux élèves de choisir une théorie qui les intéresse plus particulièrement et de fabriquer un livre pour enfant qui l’explique.

Si nous avions le temps de nos ambitions, ça aurait pu être un projet extrêmement intéressant à faire de manière interdisciplinaire avec un enseignant un art plastique. Mais vous faites bien ce que vous voulez…!

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1er cycle, 2eme cycle, Des récits et des oeuvres, Les questions existentielles

La Genèse, récit de la création

Photo de Juan C. Palacios sur Pexels.com

Les élèves connaissent généralement très peu les récits bibliques, même ceux qui sont très connus et dont on pourrait s’attendre qu’ils soient passés dans la culture générale au point de ne pas avoir besoin d’en parler en classe. L’histoire d’Adam et Ève en fait partie.

On trouve tellement de références à ce récit biblique dans la culture populaire qu’il est, selon moi, encore pertinent de raconter l’histoire originale aux élèves. Même si certains la connaissent bien. Et puis je vais vous dire un secret: même s’ils sont grands et qu’ils le cachent bien, nos grands élèves aiment encore se faire raconter des histoires. (Et puis d’ailleurs les adultes aussi, n’est-ce pas à dire que tout le monde aime les histoires? Bref.)

La version que je leur présente est une version allégée que j’ai pris plaisir à illustrer avec les images les plus kitsch que j’ai pu trouver sur Internet.

Un aperçu de la majestueuse présentation. Moi aussi j’ai des doutes quant à la cohabitation des zèbres et des tigres, mais hey, faut croire que dans le Jardin d’Eden, tout était plus simple.

J’aborde aussi la notion de créationnisme, soit le fait de prendre le récit de la Genèse pour une explication rationnelle à l’existence du monde. Il faut être prudent ici de ne pas tomber dans la raillerie ou la dérision. Le but n’est pas de se moquer des gens, mais bien de montrer qu’il existe plusieurs façon de croire ou non à une religion, à ses diverses composantes, à différents degrés. Les élèves ont tendance à voir la relation des humains avec les religions comme un « tout ou rien »: on prend l’abonnement au complet sans discuter, ou on est complètement athée. La réalité, c’est qu’ils existe tout un spectre.

Ils ont dans leur document de travail le récit de la Genèse tel que je le leur présente, pour pouvoir s’y référer après au moment de répondre aux questions. J’ai également ajouté des extraits d’un article écrit par Les Sceptiques du Québec à propos du créationnisme. J’aime beaucoup leurs articles, parce que bien que leur but soit de réfuter beaucoup de choses, ils gardent un ton neutre et respectueux. Je n’hésite pas à conseiller aux élèves d’aller consulter leur site internet lorsqu’ils ont des questionnements.

Les questions servent surtout à faire ressortir les symboles dans l’histoire. On peut l’interpréter de différentes façons alors ce n’est pas une science exacte, mais ce sont des symboles qui sont assez généralement admis. L’objectif ici est de leur montrer que ces récits servent souvent à expliquer ou à justifier des éléments de la réalité. Par exemple, le fait qu’Ève ait encouragé Adam à croquer dans la pomme a été utilisé pour justifier le fait que les hommes devaient avoir plus de pouvoir que les femmes dans certaines sociétés.

Aperçu du document de travail

J’utilisais ce travail au deuxième cycle, mais il pourrait certainement convenir à des élèves du premier cycle, à condition de les accompagner un peu plus lors des questions. Il faut également avoir déjà travaillé les entraves au dialogue avec les élèves étant donné que quelques questions y font référence. J’ai aussi un article qui peut vous fournir des outils pour le faire: https://laprofdecr.ca/2021/02/25/les-entraves-au-dialogue/

Sinon pour approfondir les entraves au dialogue, j’ai également un article qui permet aux élèves d’aller plus loin ici: https://laprofdecr.ca/2021/03/20/les-biscuits-supersbons-identifier-les-entraves-au-dialogue/

Et même un autre encore ici (là vous devriez être blindé!): https://laprofdecr.ca/2021/05/31/shamwow-et-waxvac-les-entraves-au-dialogue/

Pour télécharger la présentation avec les savoureux supports visuels artistiques, c’est par ici:

Pour le document de travail, c’est plutôt par ici:

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

Si vous avez besoin du corrigé, faudra le demander, je ne le laisse pas direct sur les zinternets ! 

Bon cours, là!

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