2eme cycle, L'expérience religieuse, Les religions au fil du temps, Vidéos

Sectes: Mode d’emploi

Sectes: Mode d’emploi est une série de documentaires en trois parties: 1. La secte, 2. le Gourou et 3. Le disciple. Je les avais vu au départ quand ils avaient été diffusés au Grands Reportages, à RDI. Ils ont été disponibles pendant un moment sur Curio, mais ils n’y sont plus, ce qui est bien dommage.

Vous pourrez quand même trouver les trois épisodes sur Internet, ils sont disponibles. Par contre, les deux derniers épisodes présentent des petits pépins au niveau du son, on dirait que le son est décalé avec l’image et ça devient rapidement irritant. Je ne les présenterais pas aux élèves pour cette raison. Pour le premier épisode par contre, ça va.

Dans le premier épisode, on aborde, entre autres: les raisons pour lesquelles une personne peut adhérer à une secte, les raisons pour lesquelles il est si difficile d’en sortir, les techniques utilisées pour charmer et convaincre les gens, les dérives et conséquences possibles, les manières de faire la différence entre un mouvement religieux qui est sain et un autre qui est à risque d’être nuisible.

Une image tirée du documentaire

Les élèves sont souvent intéressés par le sujet parce qu’ils aiment les histoires et les témoignages aux détails croustillants, mais l’objectif est quand même surtout de leur apprendre comment faire un cheminement spirituel sans être à risque de vivre des abus, qu’ils soient physiques, psychologiques, sociaux, moraux ou financiers.

On y entend de nombreux témoignages de gens qui ont vécu auprès de la Mission de l’esprit saint, de la secte de Moïse Thériault, de l’Ordre du Temple Solaire, des Raëliens.

C’est un documentaire québécois. 

Pour le travailler en classe, j’ai fait un questionnaire de 4 pages, dont une grille d’évaluation (pour garder des traces tout en faisant une correction très rapide). Plusieurs questions de réflexion invitent l’élève à tirer des conclusions à partir de plusieurs faits et témoignages présentés dans le documentaire.

Aperçu du questionnaire de l’élève

Le document de présentation-corrigé comprend une série de question pour alimenter une discussion en préparation au visionnement. Les réponses aux question (ou des suggestions de réponse pour les questions plus personnelles) font également partie de cette présentation. Les réponses pourraient être réservées à l’usage de l’enseignant ou projetées pour une correction collective. Ce document comprend 13 diapositives.

Aperçu du document de présentation-corrigé

Bref, l’ensemble de ces documents vous seront accessibles sur le site Mieux Enseigner, en échange de quelques deniers, et c’est par ici: https://www.mieuxenseigner.ca/boutique/la-prof-decr

1er cycle, 2eme cycle, Des êtres libres, L'avenir de l'humanité, L'ordre social, La Tolérance, Vidéos

Film: Seuls (avec un questionnaire)

La magnifique affiche du film

Seuls, c’est un film du réalisateur Paul Tom, que plusieurs connaissent pour le documentaire Bagages, dans lequel il nous présentait les élèves d’une classe d’intégration, destinée aux élèves du secondaire qui sont nouvellement immigrés au Canada. C’est un documentaire extraordinaire, que je présenterai encore à mes élèves du premier cycle. Je vous en parle d’ailleurs ici: https://laprofdecr.ca/2022/03/11/film-bagages/

Dans Seuls, Paul Tom donne la parole à des jeunes qui sont arrivés au Canada en tant que mineurs non accompagnés. C’est à dire, comme le dit bien le titre, seuls. Afshin, Patricia et Alain racontent les circonstances qui les ont menés à faire ce voyage, dans quelles conditions il s’est déroulé, comment leur arrivée s’est faite et l’intégration ensuite. On s’en doute, ce sont des histoires touchantes et rocambolesques.

Les témoignages sont soutenus par des images d’animation très intéressantes. Ce n’est probablement pas le genre de films que nos élèves regardent habituellement, mais comme je leur dis souvent, je ne vous présenterai pas le genre de choses que vous regarderiez à la maison, puisque mon rôle est plutôt de vous faire découvrir des choses que vous n’auriez justement pas le réflexe de regarder par vous-mêmes. J’ai ainsi des réactions très mitigées lorsque je présente Persépolis (dont je vous parle ici: https://laprofdecr.ca/2021/02/09/persepolis/): ils aiment ou ils n’aiment pas, mais ils ont découvert quelque chose de nouveau.

Si je présentais Bagages à mes élèves du premier cycle, j’aurais tendance à présenter Seuls au 2ème cycle. Le sujet est un peu plus complexe, le niveau un peu plus élevé (vocabulaires, concepts, etc.) et ça permettrait de soulever le sujet à deux reprises pendant le secondaire des élèves, ce qui n’est pas trop à mon avis. Selon le niveau des élèves et les circonstances, on pourrait facilement s’adapter quand même. Ce n’est pas complètement hors de la portée des élèves de 1er cycle.

Vous pouvez jeter un coup d’œil à la bande annonce de Seuls ici:

Vous trouverez plus d’informations sur le site officiel ici: https://www.paultom.ca/seuls

Le documentaire en entier dure environ 1h22.

J’ai préparé un questionnaire qui pourrait être remis aux élèves, ainsi qu’un document corrigé qui pourrait être réservé au seul usage de l’enseignant, ou projeté pour faire une correction collective. Le questionnaire comprend 2 pages, et le document corrigé 7 diapositives.

Aperçu du questionnaire

Un autre aperçu du questionnaire

Un aperçu du document-corrigé

Bref, l’ensemble de ces documents vous seront accessibles sur le site Mieux Enseigner, en échange de quelques deniers, et c’est par ici: https://www.mieuxenseigner.ca/boutique/la-prof-decr

1er cycle, 2eme cycle, Des êtres libres, La Tolérance, Vidéos

Film: Bagages

Bagages est un film bouleversant, que mes élèves ont beaucoup apprécié. Je l’ai présenté à mes élèves de 2ème secondaire, mais on pourrait tout aussi bien le présenter au 2ème cycle. Il faut juste valider avec les collègues pour ne pas brûler leur matériel si jamais d’autres enseignants l’utilisent déjà (à d’autres niveaux ou en art dramatique, par exemple).

Aperçu du film

On y voit des élèves immigrants, dans une classe d’accueil, qui montent un projet de pièce de théâtre pour partager leur vécu, raconter leur histoire. L’enseignante leur pose des questions sur leur vie avant, leur départ, leur arrivée au Québec, leur perception des québécois.

Le synopsis officiel: Bagages est un film qui donne la parole et la scène à des adolescents de l’école secondaire Paul-Gérin-Lajoie-d’Outremont nouvellement arrivés à Montréal. On découvre leur récit de migration et d’intégration à travers des ateliers d’art dramatique, des mises en scènes théâtrales et des entrevues où ils se révèlent à nous. Ils témoignent d’un « ailleurs » et d’un « avant » qui deviendront « ici » et « maintenant ». Ils sont jeunes, mais parlent de leur parcours avec une sagesse déconcertante, une émotion à faire trembler les plus durs et une authenticité désarmante.

Il y a moyen de trouver sur le web différents questionnaires ou trousses pédagogiques pour aller avec le film. Je me suis (très largement) inspirée du Guide d’accompagnement à l’intention du personnel scolaire, préparé par la commission scolaire Marguerite Bourgeois pour faire le questionnaire que j’ai remis aux élèves.

Vous pourrez télécharger le guide de la commission scolaire Marguerite-Bourgeois ici: https://cipcd.ca/wp-content/uploads/2018/04/Guide-accompagnement-Bagages.pdf

Vous pourrez trouver mon propre questionnaire ici:

Étant donné la nature personnelle de la plupart des questions, je n’ai pas fait de corrigé.

Vous pouvez voir le film gratuitement (mais avec de la pub) ici: https://video.telequebec.tv/details/32224

La version de l’ONF payante, mais sans pub et avec un guide pédagogique ici: https://www.onf.ca/film/bagages/

Bon cours, là!

P.S Si jamais ça te tente de m’aider à financer l’hébergement du site, gêne toi pas!

1er cycle

Film 1981 – avec un questionnaire

L’affiche du film

Quand j’ai lu les grandes lignes du thème Autonomie et consommation, que nous faisons en 2ème secondaire, j’ai tout de suite pensé au film 1981. Gros coup de cœur pour moi la première fois que je l’avais vu, autant pour le réalisateur (Ricardo Trogi) que pour l’acteur qui le personnifie dans le film (Jean-Carl Boucher).

Le synopsis de Wikipédia se lit comme suit:

En 1981, la famille Trogi déménage à Sainte-Foy, une banlieue paisible de la classe moyenne. Le père, Benito Trogi, a vécu la misère durant la Seconde guerre mondiale avant d’immigrer au Québec et de rencontrer sa femme Claudette, originaire d’une famille modeste de la Côte-Nord. Leur fils de 11 ans, Ricardo, ne connaît que la société de consommation dans laquelle il a grandi. Lecteur du catalogue Distribution aux consommateurs, il rêve d’avoir une tonne d’objets à la mode (montre numérique Casio, équipements de sport, douillette à l’effigie de Star Wars, etc.) À son arrivée dans sa nouvelle école, il constate que les autres élèves possèdent plusieurs de ces objets.

Afin d’intégrer une bande de copains (les K-way rouges) et de séduire la jolie Anne Tremblay, Ricardo doit mentir. Il fait croire à ses amis qu’il possède des magazines Payboy et fait tout pour éviter de travailler comme camelot comme lui demande sa mère. Cependant, la réalité le rattrape quand il s’aperçoit que son père doit travailler dans un centre d’achat comme accordéoniste et que finalement, la famille devra vendre sa résidence neuve, faute de pouvoir payer l’hypothèque.

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/1981_(film)

Le film permet de revenir sur plusieurs notions vues pendant ce thème: indépendance, dépendance, l’influence de la publicité, la différence entre les besoins et les désirs, plusieurs valeurs qui y sont associées, etc.

Il permet aussi de revenir sur la pyramide des besoins de Maslow. Par exemple, Ricardo qui veut absolument avoir un K-way rouge pour faire partie de la bande d’amis à l’école pour combler son besoin d’appartenance.

Quelques avertissements à garder à l’esprit:

  • Les années 80, c’est comme une autre civilisation pour les élèves.
  • Tout le monde fume la cigarette tout le temps. Y compris la prof de primaire pendant ses cours, en présence des élèves. Ça peut être une belle occasion d’aborder les changements dans l’ordre social ou de faire des liens avec ce thème s’il est vu plus tard.
  • Il y a beaucoup de « mots d’église », utilisés à des fins profanes. Ricardo, il sacre. Pas beaucoup dans sa version enfant, mais quand même pas mal dans sa version adulte en narration.
  • Il y a un passage où Ricardo et ses amis ont une conversation intéressante tournant autour du concept de « passer le doigt à une fille ». Aucune image scabreuse n’y est associée, puisque nous parlons ici de jeunes garçons qui se posent des questions sur ce que peut signifier cette expression. Néanmoins, certains enseignants pourraient être mal à l’aise à l’idée de présenter cette séquence en classe. Il est possible de la couper. Il est également possible d’en profiter pour faire un peu d’éducation à la sexualité si les jeunes posent des questions et selon le groupe, et plein d’autres facteurs encore. Vous avez le jugement nécessaire.
Aperçu du questionnaire

J’ai préparé un questionnaire pour aller avec le travail. Dans une première partie, les élèves doivent compléter quelques questions en lien avec le film pendant le visionnement. Les questions sont bâties pour garder les élèves attentifs au film, mais aussi pour mettre en évidence certains éléments qui sont plus en lien avec le cours.

Dans une deuxième partie, ils doivent trouver des exemples dans le film qui correspondent à certaines notions vues pendant le cours ou à certains besoin de la pyramide de Maslow. Si vous n’avez pas vu la pyramide avec vos élèves, pas de panique, vous pouvez trouver tout ce qu’il faut pour en parler avec eux à l’avance ici: https://laprofdecr.ca/category/autonomie-et-consommation/

J’ai également préparé un corrigé qui pourrait être réservé à l’usage du prof ou qui pourrait être projeté pour une correction collective.

Aperçu du corrigé

Vous pourrez télécharger tous ces document en échange de quelques deniers en vous rendant ici: https://www.mieuxenseigner.ca/boutique/la-prof-decr

Bon cours, là!

Ressources pour les profs

L’alliance de la Brebis, Gabrielle Lavallée

Il semble y avoir un débat en ce moment sur la façon de nommer certains groupes religieux. Doit-on les appeler des sectes? Des nouveaux mouvements religieux? Des groupes sectaires? Des groupes religieux marginalisés?

De ce que j’en avais compris, j’utilisais une classification beaucoup plus simple (mais attention, pas simpliste pour autant!). Une religion, c’est quelque chose qui est généralement bénéfique pour les gens qui la pratiquent. Une secte, c’est quelque chose qui est généralement mauvais pour les gens qui la pratiquent.

Évidemment, on tombe ici dans le jugement de valeur. Mais n’est-ce pas justement la question? Qui détermine ce qui est une secte de ce qui est une religion? Et au regard de quels critères? Donc on revient à la question de départ: qu’est-ce qui est bon, qu’est-ce qui est mauvais?

J’utilisais les critères identifiés par Info-sectes, que je trouvais aussi clairs que difficile à interpréter, dans le bon sens du terme. Quand on parle d’exigences financières exagérées, par exemple, qui détermine où est la limite? Et c’est exactement le problème vécu par les gens (et leur entourage) aux prises avec des groupes religieux sur la ligne entre le sain et le malsain.

Cliquez sur le logo pour avoir accès au site officiel. https://www.infosecte.org/

Aucun groupe ne recruterait des fidèles en leur disant « Nous vous exploiterons, vous détruirons, vous rendrons seuls, misérables et malheureux, venez! ». Des gens intelligents, brillants, altruistes, sains et bien entourés reconnaitront pourtant parfois avoir été séduits par une secte. Pourquoi?

Je trouve que le livre de Gabrielle Lavallée offre beaucoup de pistes de réflexion. Pour ceux qui connaissent la tragique histoire de la secte de Roch (dit Moïse) Thériault, vous comprendrez vite qu’il ne s’agit pas d’un livre à mettre entre les mains de vos élèves. Le témoignage y est cru, vrai, direct, sans censure. Les sévices sexuels, la violence, les crimes et autres y sont clairement expliqués.

Vous pourrez souvent trouver ce livre dans les bouquineries. Même s’il date de quelques années, les enseignements qu’on en retire ne sont pas moins utiles, au contraire.

Mais c’est nécessaire puisque ça fait partie de toute la réflexion philosophique, humaine et spirituelle qui peut amener un être humain ordinaire à croire que ces comportements ont un sens, qu’ils sont nécessaires et justifiés. Madame Lavallée explique très bien les étapes qui amènent à raisonner ce qui n’est pas raisonnable. C’est difficile à expliquer – elle le fait mieux que moi, lisez son livre -.

Le fait de le comprendre de l’intérieur permet de changer le discours sur les « illuminés » qui adhèrent aux sectes et de comprendre que ce n’est pas un choix. C’est un ensemble de facteurs, de circonstances, de hasards. Ces personnes ne sont pas crédules, choisies au hasard.

Et surtout, surtout: les sectes ne visent pas uniquement les personnes qui sont croyantes. Elles n’en ont pas besoin, elles ont déjà des croyances (quoique…). Ce sont toutes les autres, qui se cherchent, qui posent des questions, qui cherchent des ancrages, qui sont le plus à risque. Au Québec, ça représente beaucoup de monde.

À un moment où les « coach de vie », les produits naturels, les retraites méditatives, l’art-thérapie, les thérapies alternatives, les croyances personnelles, le vedettariat et autres sont aussi populaires, je crois qu’il faut envisager les groupes sectaires d’une autre façon. L’heure n’est plus aux chorales qui changent en robe de lin bio dans des champs (quoique…). On doit être vigilant, et outiller nos élèves. Tout ce qui brille n’est pas or.