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Le don de sang

Photo de roberto carrafa sur Pexels.com

Des opérations chirurgicales doivent être reportées à cause d’une diminution des réserves de sang O+ chez Héma-Québec.

Vous pouvez lire la nouvelle dans son intégralité ici: https://www.lapresse.ca/actualites/sante/2021-10-21/probleme-d-approvisionnement-en-sang-o/certaines-operations-doivent-etre-reportees.php

Je profite du sujet pour parler des groupes sanguins et du don de sang avec les élèves. Je suis moi-même allée donner du sang à de multiples occasions, alors je leur parle de tout le processus et du questionnaire auquel doivent se soumettre les donneurs de sang. Ils sont souvent étonnés du processus parce qu’ils se disent que pour avoir des réserves de sang sécuritaires, il suffit de tester les dons reçus.

C’est l’occasion de leur parler de la « période fenêtre » au cours de laquelle les gens peuvent avoir eu des comportements à risque et être contaminés, mais que les tests ne détectent pas les maladies. C’est pourquoi, au Québec, nous voulons que les volontaires qui donnent leur sang le fassent pour des raisons purement altruistes. Les donneurs ne sont donc pas rémunérés. À d’autres endroits, les gens peuvent être rémunérés pour leurs dons. Leur motivation première n’est donc pas toujours de vouloir rendre service.

Une partie de ce que je présente aux élèves

La question éthique devient alors de savoir si, au Québec, nous devrions rémunérer les gens qui donnent leur sang, sachant que les donneurs seraient alors peut-être plus nombreux, mais qu’ils le feraient pour d’autres raisons que seulement l’altruisme. Quelques questions qui peuvent être posées aux élèves pour animer la discussion:

  • Devrait-on payer les gens pour qu’ils participent au dons de sang?
  • Actuellement, il y a déjà un programme de reconnaissance qui donne des épinglettes.
  • On pourrait également rémunérer les gens pour d’autres produits: organes, sperme, ovules, comme ça se fait aux États-Unis
  • Quelles seraient les conséquences positives à rémunérer les gens en échange de leurs dons?
  • Quelles seraient les conséquences négatives de rémunérer les gens en échange de leurs dons?
  • La sécurité serait-elle trop compromise si on récompensait les gens pour leurs dons?

C’est un sujet qui ferait un bon point de départ pour une réflexion éthique…

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Une pilule qui garantit le bonheur

Elle est toute simple, la question: achèteriez-vous une pilule qui vous rendrait heureux, peu importe les événements?

Vous pourrez lire la nouvelle en entier par ici: https://www.journaldemontreal.com/2020/09/23/une-pilule-bonheur-a-50–par-mois

On découvre en lisant l’article qu’il s’agit en fait d’un produit naturel qui a la prétention d’augmenter notre bonne humeur. Il coûte 50$ par mois et n’a pas été homologué par Santé Canada. Pas de raison scientifique d’envahir les pharmacies, donc.

MAIS, pour les besoins de la cause, on peut quand même poser la question théoriquement, en se questionnant sur la pertinence d’un produit qui fonctionnerait réellement.

On peut poser plusieurs questions aux élèves pour alimenter la discussion:

  • Achèteriez-vous une pilule qui vous permettrait d’être toujours heureux, peu importe les circonstances?
  • Est-il nécessaire d’être malheureux dans certaines circonstances? (ex: un décès survient. Même si on est triste, la personne ne reviendra pas).
  • Y a-t-il des situations où il peut être nécessaire d’être malheureux? Par exemple pour se pousser à se dépasser, à révéler le meilleur de soi-même?
  • Qu’est-ce que le bonheur/le malheur?
  • Quelle serait les conséquences sur une société d’un peuple qui serait toujours heureux peu importe les événements?
  • Peut-on réellement apprécier le bonheur si on ne connait jamais les autres émotions?
  • Serions-nous vraiment nous-même si nous étions toujours heureux? Jusqu’à quel point les émotions positives/négatives font-elles partie de notre personnalité?
  • Et beaucoup d’autres encore…