Actualités

Un professeur décédé qui donne des cours virtuels à l’université

Une porte-parole de l’Université Concordia, Vannina Maestracci, dit que l’institution «regrette» qu’un étudiant «ait eu le sentiment de ne pas avoir été clairement informé» au sujet de M. Gagnon. La biographie du professeur dans les informations sur le cours fournies aux étudiants inscrits vient d’être modifiée, assure-t-elle.
Photo: Ryan Remiorz La Presse canadienne

C’est un article de La Presse qui détaille la nouvelle, que vous pouvez lire dans sa version intégrale ici:

https://www.ledevoir.com/societe/education/594324/education-des-professeurs-decedes-donnent-des-cours-virtuels-a-l-universite-concordia

Les grandes lignes de l’histoire sont les suivantes: un étudiant qui suivait un cours en art très spécialisé appréciait beaucoup son enseignant, malgré le fait qu’il n’ait jamais pu le rencontrer en personne. En effet, dans plusieurs université, les cours sont entièrement en ligne depuis le début de l’année scolaire.

À un certain moment, dans son parcours, l’étudiant a eu une question très pointue à poser et il s’est dit que c’était l’occasion d’entrer en communication directe avec l’enseignant qu’il apprécie tellement. Il a fait un recherche pour trouver son adresse courriel et il est plutôt tombé sur une notice nécrologique.

Il a été dévasté d’apprendre que son enseignant était décédé depuis l’année dernière. Selon l’étudiant, ça change complètement son état d’esprit quand il regarde les vidéos maintenant. Il aurait préféré être avisé à l’avance que l’enseignant était mort.

On peut poser plusieurs questions aux élèves. Souhaitez-vous être avisé si vous suivez un cours en ligne d’un enseignant qui était décédé? Qu’est-ce qui est différent entre suivre un cours en ligne d’un prof décédé ou regarder un film dont certains acteurs sont décédés? Est-ce que l’université doit payer quelqu’un dans cette situation? Qui reçoit le salaire?

Évidemment, c’est un autre enseignant qui encadre les élèves, reçoit les travaux et fait la correction. Mais il n’a pas à donner la prestation de cours, donc techniquement, sa tâche est allégée.

Qui donne l’autorisation d’utiliser les cours préalablement enregistrés d’un enseignant? Est-ce que c’est lui qui devait donner l’accord à l’avance, ou ce sont ses enfants? Auriez-vous un malaise si vous étiez le fils ou la fille de cet enseignant?

Et nous, en tant que prof, avons-nous envie de continuer même après notre trépas?

On peut aussi faire un lien avec les questions qui se posent quant à l’identité numérique qui nous survit après notre mort. Par exemple, que devrait-il se passer avec notre compte Facebook, Tik Tok et compagnie après notre décès?

Actualités

Le plus vieil ADN du monde séquencé sur des mammouths

Normalement, ce genre de nouvelles n’aurait pas été dans mes premiers choix pour l’actualité de début de cours. Je trouve que c’est un peu beaucoup spécialisé, et que ça risque de rejoindre assez peu d’élèves.

Sauf qu’on n’est pas normalement. On est en pleine pandémie. Depuis un an, ce qui fait la une de tout, tout le temps, c’est la pandémie. Il faut rester alerte pour suivre les changements de zone, de mesures, de règlements. Donc on suit la pandémie à la minute près depuis pratiquement un an.

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi, des fois, j’en ai un peu mon voyage. Et les élèves aussi. Alors je leur ai proposé d’essayer, autant que possible, de se pencher sur les nouvelles non-covid pour les actualités de début de cours. À moins que ce soit de bonnes nouvelles, disons. Ils étaient super d’accord.

Donc je suis arrivée avec ça, le plus vieil ADN au monde séquencé sur des mammouths. Je vous invite à lire la nouvelle ici, sur le site de Radio-Canada:

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1771537/adn-sequence-genome-mammouth

Alors si je vous résume le tout en fonction de ce que j’ai compris. le plus vieil ADN séquencé au monde datait auparavant de 500 000 à 700 000 ans. Récemment, on a pu extraire de l’ADN provenant de restes de fossiles de mammouth provenant du large de la Sibérie. Ces fossiles avaient été retrouvés dans les années 1970.

Les 3 mammouths retrouvés ont reçu des noms et les plus vieux des trois, nommé Krestovka, daterait de 1.65 millions d’années. C’est 1000 fois plus vieux que les restes de Vikings.

C’est grâce au réchauffement climatique que l’on a pu retrouver ces fossiles. Les scientifiques sont donc enthousiastes à l’idée d’en retrouver encore plusieurs autres dans les prochaines années. La technologie actuelle nous permettrait d’en extraire plein d’informations scientifiques super exclusives.

Mais! : plusieurs questions:

Est-ce que c’est une bonne nouvelle que de trouver autant de fossiles? La fonte du pergélisol est un drame, c’est la catastrophe du réchauffement climatique. Peut-on s’en réjouir? En même temps, même si on déplore le réchauffement climatique et qu’on refuse d’en « profiter », il aura lieu quand même.

Risque-t-on de trouver de mauvaises surprises? Genre des virus super mortels comme dans les films de science-fiction qui pourraient avoir des conséquences désastreuses sur l’humanité?

Si nous le pouvons, devrions-nous cloner des mammouths? Ainsi que toutes les autres espèces disparues? On pourrait faire de supers élevages de mammouths pour exploiter la viande et la laine. En même temps, s’ils sont disparus, ce n’est pas pour rien. La nature avait peut-être une bonne raison de les faire disparaitre. Ou pas.

Dans le cas des dodos par exemple, sur l’île Maurice. Ils ont été exterminés suite à une erreur de l’Homme. Si on pouvait les cloner et les ramener, devrions-nous le faire?

Cliquez sur l’image pour vous rendre à la fiche de Wikipédia à propos du Dodo, un animal trop facile à capturer et trop délicieux pour survivre à sa découverte par l’humanité.

Il y a eu des discussions plutôt intéressantes sur les dérives possibles de la technologie (ce n’est pas parce qu’on peut faire quelque chose qu’on doit nécessairement le faire) et sur l’utilité en général de l’éthique. On peut faire un lien avec les technologies médicales, par exemple.

À utiliser si vous le voulez!