1er cycle, 2eme cycle, L'ordre social, La Tolérance

Mini présentation

Le document que je vous partage aujourd’hui est un plan de travail pour faire une mini-présentation orale, ou une mini-recherche sur un personnage exemple de tolérance, d’ouverture, ou qui a fait progresser la société. On pourrait dire une sorte de version abrégée du projet d’élections à l’ONU, que j’avais présenté ici: https://laprofdecr.ca/2021/02/20/projet-elections-a-lonu/

Il pourrait être fait au 2ème cycle dans le cadre du thème de La Tolérance, bien sûr, mais également au 1er cycle dans le cadre du thème sur l’ordre social.

Aperçu du gabarit de travail

Une version express du projet d’élections à l’ONU pourrait être fait en divisant les élèves en équipes de 2. Ensuite, on pourrait leur permettre de choisir un personnage dans une liste, ou encore jouer de hasard en leur faisant piger un nom. En 4ème secondaire, j’aimais bien les laisser choisir mais en leur faisant des suggestions selon les équipes. Certaines personnes sont plus faciles à travailler que d’autres (yep, c’est de la différenciation).

Aperçu de la liste

On pourrait faire une version rapido en remettant également une feuille d’informations aux élèves et leur demander de se baser uniquement sur cette feuille pour faire le travail. Ils peuvent alors pratiquement compléter le tout en 1-2 périodes (selon le niveau) et c’est pratiquement si l’accès à internet ou aux appareils technologiques est un défi pour votre classe.

Aperçu des pages d’informations

On pourrait faire une version plus techno qui permet aux élèves d’utiliser leurs infonuagiques, tablettes ou cellulaires, ou encore réserver une période au laboratoire informatique de votre école.

On pourrait ensuite prévoir des présentations orales. Ou pas. On peut également ajouter, remplacer ou modifier la liste de personnes proposées selon le thème ou l’intention pédagogique. Bref, vous en ferez bien ce que vous voulez, ce sont des idées.

Pour le gabarit de présentation, on peut obtenir ça ici:

Pour avoir la liste des personnes et les feuilles d’informations associées à chacune, c’est ici:

Merci de respecter la valeur de mon travail en laissant mon nom sur les copies si vous décidez d’utiliser mes exercices en classe. Si vous vous en inspirez largement, il serait apprécié que ce soit mentionné sur vos copies. Je mets beaucoup d’heures (bénévoles!) dans la création de tout ce matériel.

Bon cours, là!

P.S Si jamais ça te tente de m’aider à financer l’hébergement du site, gêne toi pas!

Ressources pour les profs, Vidéos

Film: Milk

Pochette du film

Harvey Milk, c’est l’un des premiers politiciens ouvertement homosexuel à être élu aux États-Unis, à la fin des années 1970. Il s’est notamment opposé à une loi qui permettait de licencier les enseignants qui étaient ouvertement homosexuels.

Il a été assassiné par un opposant qui a ensuite invoqué une alimentation dysfonctionnelle (Twinkie Defense) pour expliquer ses gestes.

Milk savait qu’il risquait gros en vivant la vie politique tout en étant ouvertement homosexuel. Il avait d’ailleurs enregistré des cassettes avant sa mort, pour conserver des messages qu’il jugeait importants. Des messages qui devaient lui survivre après sa mort.

« If a bullet should enter my brain, let that bullet destroy every closet door.  » Soit: si une balle devait détruire mon cerveau, laissons-la aussi détruire toutes les portes de placard. »

Pour notre culture générale, et parce que Sean Penn y figure, envisagez de voir ce film!

Ressources pour les profs

L’alliance de la Brebis, Gabrielle Lavallée

Il semble y avoir un débat en ce moment sur la façon de nommer certains groupes religieux. Doit-on les appeler des sectes? Des nouveaux mouvements religieux? Des groupes sectaires? Des groupes religieux marginalisés?

De ce que j’en avais compris, j’utilisais une classification beaucoup plus simple (mais attention, pas simpliste pour autant!). Une religion, c’est quelque chose qui est généralement bénéfique pour les gens qui la pratiquent. Une secte, c’est quelque chose qui est généralement mauvais pour les gens qui la pratiquent.

Évidemment, on tombe ici dans le jugement de valeur. Mais n’est-ce pas justement la question? Qui détermine ce qui est une secte de ce qui est une religion? Et au regard de quels critères? Donc on revient à la question de départ: qu’est-ce qui est bon, qu’est-ce qui est mauvais?

J’utilisais les critères identifiés par Info-sectes, que je trouvais aussi clairs que difficile à interpréter, dans le bon sens du terme. Quand on parle d’exigences financières exagérées, par exemple, qui détermine où est la limite? Et c’est exactement le problème vécu par les gens (et leur entourage) aux prises avec des groupes religieux sur la ligne entre le sain et le malsain.

Cliquez sur le logo pour avoir accès au site officiel. https://www.infosecte.org/

Aucun groupe ne recruterait des fidèles en leur disant « Nous vous exploiterons, vous détruirons, vous rendrons seuls, misérables et malheureux, venez! ». Des gens intelligents, brillants, altruistes, sains et bien entourés reconnaitront pourtant parfois avoir été séduits par une secte. Pourquoi?

Je trouve que le livre de Gabrielle Lavallée offre beaucoup de pistes de réflexion. Pour ceux qui connaissent la tragique histoire de la secte de Roch (dit Moïse) Thériault, vous comprendrez vite qu’il ne s’agit pas d’un livre à mettre entre les mains de vos élèves. Le témoignage y est cru, vrai, direct, sans censure. Les sévices sexuels, la violence, les crimes et autres y sont clairement expliqués.

Vous pourrez souvent trouver ce livre dans les bouquineries. Même s’il date de quelques années, les enseignements qu’on en retire ne sont pas moins utiles, au contraire.

Mais c’est nécessaire puisque ça fait partie de toute la réflexion philosophique, humaine et spirituelle qui peut amener un être humain ordinaire à croire que ces comportements ont un sens, qu’ils sont nécessaires et justifiés. Madame Lavallée explique très bien les étapes qui amènent à raisonner ce qui n’est pas raisonnable. C’est difficile à expliquer – elle le fait mieux que moi, lisez son livre -.

Le fait de le comprendre de l’intérieur permet de changer le discours sur les « illuminés » qui adhèrent aux sectes et de comprendre que ce n’est pas un choix. C’est un ensemble de facteurs, de circonstances, de hasards. Ces personnes ne sont pas crédules, choisies au hasard.

Et surtout, surtout: les sectes ne visent pas uniquement les personnes qui sont croyantes. Elles n’en ont pas besoin, elles ont déjà des croyances (quoique…). Ce sont toutes les autres, qui se cherchent, qui posent des questions, qui cherchent des ancrages, qui sont le plus à risque. Au Québec, ça représente beaucoup de monde.

À un moment où les « coach de vie », les produits naturels, les retraites méditatives, l’art-thérapie, les thérapies alternatives, les croyances personnelles, le vedettariat et autres sont aussi populaires, je crois qu’il faut envisager les groupes sectaires d’une autre façon. L’heure n’est plus aux chorales qui changent en robe de lin bio dans des champs (quoique…). On doit être vigilant, et outiller nos élèves. Tout ce qui brille n’est pas or.